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Pourquoi une fondation post-métaphysique de la raison pratique? Variations autour de l’éthique de la discussion

L’idée d’une fondation de la raison dans le domaine pratico-moral apparaît à plus d’un titre comme une entreprise à la fois exorbitante et vaine. Fonder, en l’espèce, cela voudrait dire trouver ce minimum universellement valable qui doit être ultimement présupposé pour qu’un acteur puisse être reconnu comme acteur moral et son action évaluée en conséquence. La première objection vient aussitôt à l’esprit : pour faire cela, il faut déjà présupposer qu’on peut se donner une définition universelle de ce qui permet de qualifier quelque chose de moral. Or, il est aisé de montrer que moral n’a pas le même sens partout, encore moins à toutes les époques, et pour parler comme Castoriadis, il faudrait dire qu’une telle définition relève de l’imaginaire instituant des sociétés, renvoie à un magma de significations imaginaires le plus souvent inaccessibles, sédimentées par l’histoire, incommensurables entre elles.(…) La raison pratique n’est peut-être alors qu’une valeur ajoutée de la tradition judéo-chrétienne, un produit historique de substitution créé pour suppléer au délitement des fondements théologiques et des principes transcendants de la morale.

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Discuter, décider, vouloir : Autour du problème de la volonté dans les éthiques de la discussion

Un des problèmes majeurs des éthiques déontologiques contemporaines, autrement dit des éthiques qui cherchent à fonder rationnellement la prétention de nos normes d’action à la validité indépendamment de toute conception substantielle du bien, est celui des mobiles rationnels de la volonté. Le problème se laisse assez aisément formuler : suffit-il qu’une norme d’action soit rationnellement fondée, que la prétention à la validité qui l’anime ait été soumise à l’épreuve d’une évaluation impartiale, pour constituer en même temps un mobile pratique effectif de la volonté ? Ou dit plus trivialement : suffit-il de savoir ce qui est juste pour le vouloir ? La volonté, même animée d’une intention explicitement morale, peut-elle être motivée par la simple forme normative du devoir, sans que lui soit préalablement donnée la visée substantielle du bien ou de la vertu ? Une éthique déontologique ne peut faire l’économie de cette question, puisque c’est celle de son efficacité pratique pour l’action morale en général ; et il est bien inutile de fonder la raison pratique sans la rendre praticable…