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Traité théologico-politique III [12]: un manifeste ?

Sinon de manière incidente, le nom de Spinoza n’apparaît pas dans Controverse, le « dialogue sur la politique et la philosophie de notre temps » entre Alain Badiou et Jean-Claude Milner. Mais à la lecture du Sage trompeur, un passage de Controverse revient à notre esprit et prend, après coup, tout son sens. Dans le post-scriptum du dialogue avec Badiou, Jean-Claude […]

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Spinoza—Tractatus de intellectus emendatione — Commentaire intégral

1— Présentation Cette très succincte présentation liminaire ne dispensera pas le lecteur du traité De la réforme de l’entendement de s’informer au sujet de certains points relatifs à l’établissement du texte, à la vie de Spinoza, à la date de rédaction du traité, aux sources philosophiques auxquelles puise son auteur et aux influences qu’il a reçues (notamment […]

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La puissance réelle chez Spinoza. Sur l’effet de l’interprétation

La notion de puissance (potentia), centrale chez Spinoza, peut être interrogée à partir de plusieurs questions, ainsi celles qui ont été proposées à la réflexion de cet article : 1. Peut-on attribuer une puissance à une chose (res), de sorte que cette puissance puisse être dite propre à la chose, ou lui appartenir ? Ou bien la puissance n’existe-t-elle qu’en tant qu’elle rapporte une chose à une autre exclusivement ? […]

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Politique, religion, Ecriture chez Spinoza

Je précise que les trois termes de cet intitulé ainsi que leurs signifiés sont en liaison si étroite chez Spinoza, que chacun d’eux implique les deux autres. Je me limiterai, dans cette étude, au Traité théologico-politique, publié en 1670, sans nom d’auteur et sous un faux nom du lieu d’édition. Précautions qui étaient utiles à une époque […]

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Leçons sur le Traité de la reforme de l’entendement de Spinoza

https://www.canal-u.tv/video/ecole_normale_superieure_de_lyon/lecon_sur_le_traite_de_la_reforme_de_l_entendement_partie_1_6.18938 https://www.canal-u.tv/video/ecole_normale_superieure_de_lyon/lecon_sur_le_traite_de_la_reforme_de_l_entendement_partie_2_6.18940 https://www.canal-u.tv/video/ecole_normale_superieure_de_lyon/lecon_sur_le_traite_de_la_reforme_de_l_entendement_partie_3_6.18941 https://www.canal-u.tv/video/ecole_normale_superieure_de_lyon/lecon_sur_le_traite_de_la_reforme_de_l_entendement_partie_4_6.18942 https://www.canal-u.tv/video/ecole_normale_superieure_de_lyon/lecon_sur_le_traite_de_la_reforme_de_l_entendement_partie_5_6.18943 https://www.canal-u.tv/video/ecole_normale_superieure_de_lyon/lecon_sur_le_traite_de_la_reforme_de_l_entendement_partie_6_6.18944

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Eternité de l’âme et cheminement éthique dans la pensée de Spinoza

Dans la cinquième partie de l’Éthique, Spinoza traite de l’éternité de l’âme. Son souci est de s’écarter du concept métaphysique traditionnel d’immortalité. Toutes les preuves de l’immortalité de l’âme font intervenir, comme le ressort de l’argumentation, une thèse sur la substantialité de l’âme. C’est pourquoi la carrière philosophique de l’immortalité de l’âme est frappée au cœur par la critique kantienne des paralogismes, établissant que le sujet a pour sens d’être de ne pas être une res, une substance. La désubstantialisation kantienne de la subjectivité rend impossible la preuve de l’immortalité de l’âme sous sa forme traditionnelle grecque. La problématique spinoziste de l’éternité de l’âme relève d’un horizon tout à fait différent. En effet, non seulement elle est libre de toute présupposition sur la substantialité de l’âme, mais elle conserve, même dans l’argumentation la plus rigoureuse et la plus serrée, une dimension non argumentative, une dimension d’expérience : « nous sentons et nous savons par expérience que nous sommes éternels ». Cette référence à l’expérience témoigne du lien entre la dimension spéculative et la dimension éthique de l’éternité de l’âme : le concept d’éternité ne prend son véritable sens que dans le cheminement éthique qui conduit au salut.

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Quatre commentaires de l’Ethique

Extrait du scolie de la proposition 49, Ethique II, ce texte est la réponse à une objection adressée à la thèse qui affirme l’identité de la volonté et de l’entendement (II, 49, corollaire). Cette thèse clôt l’argumentation par laquelle Spinoza a établi 1) qu’il n’y a pas de volonté libre, mais que l’on est toujours déterminé à vouloir par une cause qui est elle-même déterminée (prop.48) ; 2) que la volition par laquelle l’âme donne son assentiment à ce que l’entendement lui présente n’est rien d’autre que la puissance affirmative de l’idée elle-même (prop.49). Il suit de là que la volonté n’est pas une «faculté » distincte de l’entendement et que le jugement n’est pas l’acte d’une volonté libre et indépendante, ainsi que l’entend, p.ex., Descartes. L’objection recourt à un fait d’expérience : la suspension volontaire du jugement. N’est-il pas commun que nous pouvons « ne pas assentir aux choses perçues par nous » ? Si cette expérience est irrécusable, alors ne doit-on pas admettre l’existence d’une volonté distincte de l’entendement et d’une liberté capable de s’affirmer dans le refus d’adhérer aux idées que l’entendement lui propose ? Il s’agit, pour Spinoza, de répondre à cette objection.

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La différence éthique dans la pensée de Spinoza

Dans les Recherches sur la liberté humaine Schelling montre que la question du mal est, par excellence, l’aporie de tous les systèmes philosophiques, la question où apparaît le plus nettement l’insuffisance de leurs concepts fondamentaux. Et il souligne que c’est dans le panthéisme, régi par le concept de l’immanence, que l’aporie devient la plus rude. Elle consiste dans l’alternative suivante : ou bien le concept d’un mal effectivement réel est admis, mais l’immanence exige alors de le poser dans la substance infinie ou la volonté originaire, qui ne correspondent plus, dès lors, à l’idée d’un « être le plus parfait de tous ». C’est la destruction de l’idée de Dieu. Ou bien la réalité du mal est refusée, mais avec elle s’évanouit le concept réel de la liberté.

Spinoza, pense Schelling, a nié la réalité du mal. Cette lecture n’est pas sans fondement et peut être illustrée par la lettre XIX de Spinoza à Blyenbergh . Le correspondant de Spinoza formule l’aporie classique : ou bien le mal et le péché n’existent pas, Dieu par qui tout existe ne pouvant en être l’auteur ; ou bien le mal et le péché existent, et Dieu en est l’auteur. Il est nécessaire que l’une de ces deux propositions soit vraie, et pourtant elles sont également impossibles, l’une abolissant toute différence éthique, l’autre rendant Dieu responsable du mal. Spinoza, lui, écarte l’aporie, en montrant qu’elle est née d’une compréhension erronée du mal, celle qui consiste à considérer le mal comme quelque chose de positif.

Pour Spinoza, le mal n’existe pas en qualité de « quelque chose » ; il existe seulement comme privation. Ainsi le mal qui est dans la volonté d’Adam « n’est pas autre chose que la privation d’un état qu’à cause d’elle Adam a dû perdre ». Et cette privation n’appartient pas, en tant que prédicat négatif, à la teneur réelle de l’être auquel nous l’attribuons, ne relève pas de sa constitution intrinsèque ; elle lui est attribuée par un entendement humain qui substitue à la plénitude de la réalité ce que Bergson appellera le vide de son attente ou de son insatisfaction, un entendement qui connaît de l’étant, non ce qu’il est, mais ce qu’il était et n’est plus ou pourrait être. L’imputation d’une privation est donc le résultat d’une comparaison plus ou moins arbitraire d’un étant singulier avec la fiction de ce qu’il serait, s’il était resté identique à lui-même, ou bien s’il possédait toute la perfection du genre dont il relève. Dieu ne forme aucune fiction ; donc Dieu ne peut avoir l’idée d’une privation et du mal. En Dieu ou selon la vérité, le mal n’est rien.

Et cependant, là est le paradoxe de cette lettre XIX, la négation de la réalité du mal n’entraîne nullement l’extinction de toute différence éthique. Une pensée de la différence éthique est impliquée dans le passage de la servitude à la liberté. Le projet de cette étude est d’examiner cette situation, en soulignant trois points :

1/ Le mal, chez Spinoza, n’a de racine ni dans l’essence ni dans l’existence du mode fini ; il a lieu à la jointure de l’essence et de l’existence ; il est un certain mode d’articulation de l’essence et de l’existence : l’oubli de l’intériorité de l’essence dans l’extériorité de l’existence.

2/ Cet oubli, qui est l’existence malheureuse, la servitude, et son contraire, le salut, la liberté ont pour condition commune le double lien, l’identité et la différence de l’âme et du corps.

3/ Le seuil du salut est la compréhension de l’essence de l’être comme puissance d’agir.

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Spinoza et le problème de la métaphysique

Il semble qu’il y ait chez Spinoza une assimilation de la métaphysique à la théologie et à la religion, voire à la superstition. C’est ainsi que sont mis le plus souvent dans le même camp les philosophes, les théologiens et le vulgaire. La critique de la métaphysique et de la théologie c’est alors tout aussi bien la critique de la superstition. Par ailleurs, métaphysique et théologie sont également des entreprises de légitimation d’un pouvoir despotique qui tend pour se maintenir à alimenter la superstition. Donc non seulement les doctes et le vulgaire disent la même chose, mais les premiers se servent de ces préjugés pour légitimer un pouvoir despotique et assurer du même coup leur propre position de domination. Cela permet de situer la métaphysique dans une logique spécifique de domination et de concevoir du même coup la philosophie comme un travail de libération à la fois éthique et politique…