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Cicéron. Qu’est-ce que la nature ? (2)

Introduction Dans Les lois, chacun des deux premiers livres commence à la manière du Phèdre de Platon : Socrate et Phèdre étaient sortis de la ville, marchaient et devisaient dans un coin de campagne, s’asseyaient sous un platane, parlaient d’amour, des discours séducteurs. Cicéron lui aussi, à Arpinium, imagine son frère et lui-même, et leur ami […]

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De l’idée de loi naturelle dans la science et la philosophie contemporaines

Nous nous proposons d’étudier l’idée de loi naturelle telle qu’elle se présente à nous aujourd’hui, de l’interpréter philosophiquement, d’en déterminer la signification métaphysique et morale. Pour poser le, problème avec précision, nous nous appuierons sur les résultats des spéculations du XVIIe et du XVIIIe siècle, lesquelles sont liées au développement de la science, moderne. Les […]

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Remarques sur le temps dans la Philosophie de la nature de Hegel

On propose ici un commentaire des paragraphes consacrés au temps dans la philosophie de la nature de Hegel de l’Encyclopédie des sciences philosophiques. La Phénoménologie de l’Esprit s’achève sur le savoir absolu comme récollection totale des figures de l’esprit et l’extériorisation de ce dernier sous ses deux formes : nature et histoire. Au terme du procès phénoménologique la science philosophique présente en effet les moments de son mouvement dans l’éther de la pensée comme système de concepts déterminés et mouvement organique fondé dans soi-même de ces concepts. Le savoir, résultat de la Phénoménologie, connaît soi-même et le négatif de soi-même ou sa limite : il se sacrifie en s’extériorisant, il intuitionne son Soi pur comme le temps en dehors de lui et son être comme espace. C’est ce qui justifie la définition du temps comme « le concept étant-là lui-même » (der daseiende Begriff selbst) : le temps a une sorte de privilège par rapport à l’espace car il exprime le Soi pur du concept, la négativité réfléchie comme telle alors que l’espace comme totalité ontique saturée connote l’immédiateté en raison de la place de la nature dans l’économie de la manifestation de l’Esprit. La nature comme totalité dans l’espace est le devenir immédiat vivant de ce savoir, extériorisation de l’esprit qui subsiste et en même temps mouvement de retour à soi de l’esprit. Le devenir de l’esprit dans le temps se présente sous la forme de l’histoire comme succession lente d’esprits particuliers, lesquels sont autant de moments nécessaires pour la venue à soi du savoir absolu ou de l’esprit qui se sait comme esprit.

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Les ordres de la nature

La réflexion sur l’ordre physico-chimique soulève deux types de problèmes :
– circonscrire les frontières de cet ordre ; et voir si, pris comme un système, il interfère avec un ou plusieurs autres ordres ;
– mettre au jour sa constitution interne, afin d’examiner s’il constitue un ensemble homogène ou s’il est fait de parties plus ou moins liées les unes aux autres, entre lesquels des problèmes d’interaction se posent.
L’ordre physico-chimique existe à l’intérieur des êtres vivants et hors des êtres vivants. Historiquement, l’étude de l’ordre physico-chimique hors des organismes vivants précède celle de cet ordre à l’intérieur des vivants, qui, de toute façon, n’a commencé que vers la fin du XVIIIe siècle, avec la fondation de la chimie moderne.

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Peut-on connaître la nature?

Avant de nous appliquer au recensement des problèmes qu’évoque l’idée de nature, il convient de dire en quoi le sens de ce mot diffère du sens des mots «univers» et « monde ». Univers (en latin universum) est composé de deux racines : unus et verto, et a pour contraire diversum, participe passé de diverto ou divorto, aller dans des directions opposées, se séparer, divorcer. Dans univers, il y a donc l’idée d’un ensemble qui, en embrassant une totalité, se tourne vers l’unité. Il s’agit d’une unité faite d’une diversité qui constitue une totalité allant vers son unité. L’idée sous-jacente est donc celle d’un lien synthétique, d’une togetherness, dirait Whitehead. On voit donc par quel cheminement universum en est venu à désigner l’ensemble des choses, l’univers.
Dans l’idée de monde, mundus, – dont le contraire est immundus – il y a l’idée de propreté, de parure, et, par-là, l’ordonnance, comme dans le grec kosmos. Mundus signifie aussi le ciel et, plus généralement, la totalité des choses.

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L’animal dans la Philosophie de la nature de Hegel

Si on veut savoir ce que Hegel pense de l’animal il faut se rapporter à la partie du système qui le concerne, la Physique organique de la Philosophie de la nature dans l’Encyclopédie des sciences philosophiques. Si on part de la philosophie « appliquée », comme l’esthétique ou la philosophie de la religion, on risque de trouver certaines analyses qui ressemblent plus à des jugements de valeur qu’à de véritables propositions philosophiques sur l’animalité. Hegel en effet adopte souvent dans ses cours une démarche comparative pour distinguer l’animal et l’homme en tant qu’esprit, cette comparaison servant surtout à faire ressortir la supériorité de l’esprit sur une existence encore naturelle. Par exemple dans les Cours d’esthétique on voit bien que dans son jugement sur l’art symbolique le mélange des formes humaines et animales lui apparaît inférieur à l’expression plastique du corps humain dans l’art classique (art grec). De même que dans les Leçons sur la philosophie de la religion l’adoration de formes naturelles et d’êtres vivants dans la religion naturelle apparaît comme une ébauche de la religion véritable où l’esprit se rapporte à l’Esprit. Cela ne suffit pas à porter un verdict complètement négatif sur la façon dont Hegel pense l’animal, malgré les remarques d’Elisabeth de Fontenay qui rattache Hegel à la tradition rationaliste qui déconsidère l’animalité en général.

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Perspectives critiques sur le concept scientifique de nature

Les bouleversements conceptuels introduits dans les sciences de la nature, depuis la révolution opérée au dix-septième siècle, pourraient fort bien se mesurer à l’aune d’une incertitude radicale : à la base des concepts et théories scientifiques, il y a désormais des indécisions. Ainsi, que l’espace soit absolu (Newton) ou relatif (Leibniz), cela n’empêche pas la mécanique d’être newtonienne ; il en va de même pour le temps. Par-delà ce couple de l’absolu et du relatif, on pourrait poursuivre les exemples et voir que les sciences exactes ont progressé tout en multipliant les indécisions, comme celles qui portent sur le continu et le discontinu, le fini et l’infini, le local et le global, etc. Ces indécisions ont la particularité de n’être pas préjudiciables au contenu et au développement des théories proprement dites ; elles relèvent des « fondements ». Tel est l’un des plus intrigants parmi les paradoxes de la science moderne, que le progrès de cette science conduit petit à petit à une dissociation entre son fondement et son contenu, comme si la science n’avait de compte à rendre qu’à elle-même. Indifférente à son origine, la science se soucie seulement de son but, qui est de trouver l’unité entre toutes les lois de la nature. Ainsi Newton, vers la fin de la préface de ses Principes mathématiques de la philosophie naturelle, affirmait-il que la synthèse conceptuelle effectuée en mécanique pour intégrer les phénomènes d’attraction et de gravitation pourrait peut-être, suivant un schéma identique, s’étendre à l’avenir à d’autres ordres de phénomènes.

Toutefois la progression vers l’unité des lois n’a rien de calme. Réfléchissant sur les leçons à tirer des développements révolutionnaires de la physique au vingtième siècle, le grand physicien Werner Heisenberg a montré que les modèles conceptuels de solution définitive n’existent que pour des domaines d’expérience limités ; une grande erreur de la physique moderne aura justement été de croire que le modèle fourni par la mécanique newtonienne pouvait s’appliquer à tous les domaines, comme celui de l’expérience sub-atomique. Nostalgique d’une réflexion sur les fondements, la philosophie peut même pousser un cri d’alarme, qui avait déjà été émis en son temps par Hegel. Selon Hegel, tout le mouvement d’idées vers la loi unique de la nature est un mouvement d’appauvrissement. Supposons en effet que la vérité réside dans l’unité universelle considérée en elle-même. La loi newtonienne de la gravitation universelle résulte de la coïncidence de deux lois déterminées : la loi de la chute des corps (Galilée) et les lois empiriques du mouvement planétaire (Kepler). Mais au lieu de comprendre l’unité de ces deux lois déterminées, dans la soi-disant unité supérieure chacune perd sa déterminabilité propre. Au lieu d’exprimer les deux lois simultanément, la loi unique de gravitation universelle se place au-dessus de chacune d’elles, de sorte que son vrai contenu (qui est le phénomène ou la chose sensible) n’est pas différent de sa forme. La loi supérieure d’unification ne procure tout au plus qu’un concept de la loi, un concept qui cependant a la particularité de passer auprès de l’esprit scientifique comme l’être lui-même. Il faudrait trouver une puissance cognitive qui tourne le concept de la loi contre la loi, à défaut de quoi la soi-disant unité supérieure n’indiquera jamais qu’un appauvrissement vis-à-vis du vrai contenu de la nature. Tant qu’elle s’en tient à son projet de connaissance de la chose sensible, la science se détourne en fait de son but, au moment même où elle croit s’en approcher…