Notes sur la traduction du Sophiste
Michel Crubellier a bien voulu mettre à la disposition des lecteurs de Philopsis ces remarques qu’il a rédigées pour son propre cours d’agrégation et que nous diffusions ci-dessous en pièce jointe.
Pour toute question complémentaire :
Vous pouvez contacter Michel Crubellier via le formulaire de message.
Remarques sur la traduction du Sophiste par Nestor Cordero (Paris, Garnier-Flammarion, 1993)
Je me réjouis qu’un texte de philosophie ancienne aussi important et aussi intéressant ait été mis au programme pour tous les candidats ; par ailleurs je sais qu’il n’y a rien de plus facile que de critiquer une traduction. Celle de Cordero n’est peut-être pas plus mauvaise que les autres traductions françaises existantes. Je ne les ai pas confrontées systématiquement, mais j’ai vu aussi des difficultés dans Diès et dans Robin, et je crois que le même genre de problème se serait posé si on avait adopté l’une ou l’autre de ces traductions. Les difficultés tiennent avant tout au caractère très minutieux des arguments du Sophiste, dont une bonne part, en outre, s’appuient précisément sur des faits de langage
J’ai relevé, à l’intention de mes étudiants, tous les points qui me paraissaient difficiles pour une raison ou pour une autre. Ce que j’appelle ici, pour simplifier, ‘erreurs’, recouvre des faits hétérogènes : il y a de simples coquilles (mais certaines pourraient produire des effets ravageurs, par ex. en 265c), des omissions, des choix lexicaux contestables, des erreurs sur la syntaxe.