Les ambiguïtés de la conception épicurienne du temps

La lettre à Hérodote d’Epicure, si l’on se réfère à son préambule, constitue un schème condensé de ce qu’il faut se rappeler en toute circonstance à propos de la nature pour mener une vie exempte de trouble. Le temps du savoir doit s’accorder au temps de la vie heureuse. Il doit se ramasser sur lui-même comme le temps éthique est ramassé sur lui-même grâce à la mémoire, qui nous rappelle les biens passés et grâce à une anticipation de l’avenir dont nous savons qu’il n’est pas à craindre. Il est donc d’emblée question du temps, bien que de manière implicite, et l’on est en droit d’attendre de la Lettre qu’elle nous en propose une définition.

https://www.cairn.info/revue-philosophique-2002-2-page-195.htm