Le réel selon Lacan
La clef de voûte de la pensée et de l’œuvre lacaniennes, c’est la thèse des trois registres : Symbolique – Imaginaire – Réel
On en trouve l’amorce dès le Séminaire I, Les écrits techniques de Freud (1953-54) : « Catégories élémentaires sans lesquelles nous ne pouvons rien distinguer dans notre expérience » (p. 297).
Ceci sera précisé dans des textes ultérieurs, ainsi dans le « Bulletin de l’Association freudienne » (nov. 1982) : « registres qui sont bien les registres essentiels de la réalité humaine, registres très distincts et qui s’appellent le symbolique, l’imaginaire et le réel ».
Dans ses premières œuvres (période de « retour à Freud »), Lacan énonce la primauté du symbolique. C’est l’époque où il s’intéresse de très près à la linguistique structuraliste en raison dit-il, de sa « rigueur scientifique ». Il écrit : SIR.
Par la suite, Lacan mettra très nettement l’accent sur le réel. Il écrira RSI (cf. l’intervention au Congrès de Rome de nov. 1974 et le Séminaire RSI (1974-75)
Toutefois, il affirmera toujours que ces trois registres s’interpénètrent et ne peuvent fonctionner séparément mais qu’il n’y a pas entre eux de hiérarchie. Il parle de « lien » ou encore de « nouage ».…