Publications par Chauvier Stéphane

Concevabilité et possibilité: Kant ou Kripke

De ce que nous pouvons concevoir qu’un F soit G, s’ensuit-il qu’il est possible qu’un F soit G ? Familière à Descartes autant qu’à Hume, cette transition facile du concevable au possible a, dans la philosophie contemporaine, été mise en question par Kripke : parce que quelques vérités nécessaires ne seraient connaissables qu’a posteriori, il […]

L’étant sans l’être

Pour quelle raison la tradition philosophique issue des œuvres de Frege et de Russell n’a t-elle accordé aucune attention sérieuse à ce que Heidegger s’est efforcé d’identifier sous le nom de « question de l’être »? Si le problème mérite d’être soulevé, c’est que l’on croit trop souvent, au sein de la tradition philosophique « continentale » voire française […]

Le langage, la pensée et les origines de la philosophie analytique

Je me propose d’examiner en quel sens ce qu’on appelle « philosophie analytique » est, comme le soutient Michael Dummett dans son livre Les origines de la philosophie analytique, solidaire d’une thèse générale relative à la nature de la pensée. D’après Dummett, les problèmes et les méthodes d’investigation qui sont caractéristiques de la philosophie analytique, au moins dans son âge classique, ne seraient que des conséquences de cette thèse générale concernant la nature de la pensée. C’est parce que la pensée aurait une certaine nature que nous ne pourrions philosopher autrement que de manière analytique. En outre, étant solidaire d’une certaine thèse, la philosophie analytique pourrait cesser d’exister ou d’être pratiquée, même si l’on avait affaire à des auteurs anglo-saxons, dès lors que cette thèse se verrait contestée. Autrement dit, il y aurait des raisons pour lesquelles des philosophes seraient des philosophes analytiques : ils seraient des philosophes analytiques parce qu’ils partageraient une certaine thèse concernant la nature de la pensée, concernant ce qu’est une pensée et ce que c’est que penser…