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Politique, religion, Ecriture chez Spinoza

Je précise que les trois termes de cet intitulé ainsi que leurs signifiés sont en liaison si étroite chez Spinoza, que chacun d’eux implique les deux autres. Je me limiterai, dans cette étude, au Traité théologico-politique, publié en 1670, sans nom d’auteur et sous un faux nom du lieu d’édition. Précautions qui étaient utiles à une époque […]

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L’humilité comme clef des Deux Sources. La raison philosophique face à l’expérience mystique

Si l’on s’en tient à l’étymologie, « l’expérience » est le fait d’éprouver ce que l’on éprouve, et l’adjectif « mystique » qualifie, sous la plume du pseudo-Denys, le type de connaissance qui a lieu dans la mesure où un homme est uni à l’Absolu. On peut par conséquent être tenté de soupçonner l’expression « expérience mystique » de pouvoir désigner […]

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L’art figural selon Lyotard: autour de Discours, figure

En 1971, Jean-François Lyotard publie sa thèse d’État, Discours, figure, dans un contexte français marqué par les événements de Mai 68, où les discussions sur le freudo-marxisme, le structuralisme et la phénoménologie font leur retour sur un plan philosophique. Pour Lyotard, militant dans « Socialisme ou Barbarie », puis dans « Pouvoir Ouvrier » jusqu’en 1966, ce livre n’est […]

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Commentaire des Essais de Théodicée

Quelques mots, en introduction, sur la situation historique et spirituelle de l’Europe au moment de la publication des Essais de Théodicée.
Une Espagne déclinante, qui a dû concéder, par le Traité de Westphalie (1648, deux années après la naissance de Leibniz), l’indépendance des Sept Provinces-Unies (les Pays-Bas).
Une Grande-Bretagne en crise : exécution de Charles 1e en janvier 1649, puis époque de Cromwell, de la chute de la monarchie jusqu’à son rétablissement en 1661.
Une France déchirée par des deux Frondes, entre 1649 et 1653.
Un St Empire romain germanique mal organisé et mal délimité, groupant 360 Etats souverains, avec de nombreux affrontements politiques et religieux.
Une Europe divisée par la scission et les violences multiples qui ont suivi l’émergence de la Réforme.
Le point de départ de la Réforme est la protestation contre ce qui a été appelé le trafic des Indulgences : le moine augustin Martin Luther affiche le 31 octobre 1517 ses « 95 thèses sur la vertu des indulgences » à la porte de l’église de Wittenberg. Suit une violente riposte de l’Eglise : Luther est excommunié en janvier 1521 et mis au ban de l’Empire par l’édit de Worms en avril 1521. Malgré cela les idées de la Réforme se propagent rapidement en Allemagne et hors d’Allemagne.

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Faire respirer la vie figurative en soi. Le diagramme comme défiguration des clichés dans la Logique de la sensation de Gilles Deleuze

Penser et créer sont coextensifs. Gilles Deleuze est sans doute de tous les philosophes celui qui a le mieux mis en valeur la parenté de l’activité conceptuelle et de l’activité artistique en montrant comment la science et la philosophie relèvent d’une création aussi bien que l’art. Mais Deleuze distingue ces activités en ce qu’elles ne créent pas les mêmes types de choses. La philosophie crée des concepts, la science des fonctifs, la littérature et la peinture des affects et des percepts. On pourrait presque dire que la pensée est une vie qui se manifeste par la création.

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Le problème de la mystique

Il y a, ce semble actuellement malgré bien des apparences toutes contraires, renouveau et progrès des études de mystique. Il y a, ce semble aussi, renouveau et floraison de la vie mystique elle-même.
Les preuves ? – Elles sont nombreuses et convergentes, quoique d’origine et de valeur diverses : succès paradoxal de revues et d’ouvrages consacrés à la science d’états ou de phénomènes que naguère encore on avait trop souvent traités par le dédain ou l’ironie ; vocations multiples et vocations accrues pour la vie contemplative ; direction spirituelle plus méthodiquement orientée vers les cimes ; manifestation d’une foule d’âmes (turba magna) élevées aux intimes formes de l’union divine ; recherches historiques, psychologiques, pathologiques sur les expériences de cette nature ; controverses philosophiques ou théologiques et essais de systématisation spéculative ; même dans le monde littéraire ou artistique, parmi le grand public, jusque dans la presse quotidienne, ce qu’on appelle (souvent à tort d’ailleurs) « le mysticisme » , que ce soit pour l’éloge ou le blâme, apparaît comme une des forces, d’autres disent comme l’un des dangers de l’heure présente.

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Religion et spéculation

C’est un lieu commun de dire à la suite de Heine que la philosophie classique allemande est « la dernière conséquence du protestantisme ». De l’Aufklärung à Feuerbach on peut identifier une séquence historique qui commence par la définition du noyau rationnel de la religion et s’achève dans la négation anthropologique de celle-ci. Entre ces deux limites se trouve un moment particulier où les figures éminentes de la spéculation – Fichte, Schelling , Hegel – intègrent la religion à leur système. Cette séquence a ceci d’original qu’elle ne fait pas de la religion un phénomène atavique dépassé car, par la négation anthropologique de la religion, Feuerbach veut aussi préserver le quid proprium de la religion, ce qu’elle a d’essentiel pour l’homme. La philosophie allemande effectue une rationalisation de la religion qui est plus qu’une critique du fait religieux. La religion permet de critiquer le rationalisme froid des Lumières, puis dans la période des grands systèmes elle a une place particulière dans la pensée de l’Absolu et dans l’économie de la Révélation divine. Cela ne va pas sans un coup de force : la religion est dépossédée de son rôle essentiel, pour devenir une présupposition du discours philosophique autofondateur, ce qui entraîne des résistances de la part de ceux qui soulignent son irréductibilité face à la raison spéculative .

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La religion dans l’homme

Qu’est-ce que la religion dans l’homme ? Pour répondre à cette question, l’historien des religions peut avoir recours à l’expression d’homo religiosus. Comment l’entendre ?
L’expression est ambiguë. Soit on veut suggérer que la religion est ce par quoi l’homme est humain : être au monde pour l’homme, être humain c’est être religieux — la religion relève alors d’une anthropologie fondamentale. Soit l’homo religiosus est l’homme d’un temps et d’une société, peut-être révolus ou en passe de l’être : « l’homme des sociétés traditionnelles est, bien entendu, un homo religiosus » alors qu’inversement la désacralisation du monde est «une découverte récente de l’esprit humain ». La différence entre le sacré et le profane est-elle anthropologique ou historique? La religion (sacré) est-elle l’une des deux possibilités fondamentales de l’existence humaine (pour laquelle le monde contient au- delà des faits manifestes une réserve d’action et de sens) ou seulement une possibilité culturelle contingente ? L’opposition du sacré et du profane est- elle provisoire ou indépassable ?