Bereshit: Eléments pour une phénoménologie génétique biblique

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La thématique du commencement n’est pas l’exclusivité de la philosophie et de ses multiples entreprises archéologiques. Elle a aussi son lieu originaire dans la religion. S’il est vrai que nous entendons situer l’origine de la question du commencement ailleurs que dans la philosophie, en l’occurrence dans la Bible, nous n’entendons pas pour autant traiter cette idée autrement qu’avec les moyens offerts par la phénoménologie. « L’investigation phénoménologique » est « à la fois la méthode et le but directeur » de cette enquête. Ensuite, comme l’a bien montré la tradition, le texte quel qu’il soit requiert une interprétation et ne peut véritablement vivre qu’à travers celle-ci .

Alors qu’avec Schleiermacher et Dilthey les centres vitaux du comprendre s’étaient déplacés du texte à l’expérience, nous souhaitons opérer ici un Schritt Zurück, de l’expérience aux textes qui, parfois et même souvent, lui donnent naissance.

Il faut maintenant dire un mot à propos du terrain sur lequel va se dérouler notre tentative de phénoménologie appliquée. Comme le titre laisse deviner, l’objet de la présente étude est le livre de la Genèse, liminaire de la Torah, i.e. de l’Ancien Testament ou Bible Hébraïque. À première vue, les motivations qui sous-tendent ce choix sont obvies. Genèse relate la création du monde et les débuts de la vie sur terre : par conséquent, le lien avec la problématique du commencement est toute trouvée.

https://www.cairn.info/revue-recherches-de-science-religieuse-2007-3-page-393.htm