Le pacifisme, tel que Giono le défend

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Jean Giono, écrivain français, (1895-1970), fut un provençal, ami de sa terre, et des humbles, paysans, et artisans : il fut clairement pacifiste, et essaya de convaincre ses lecteurs, plus particulièrement les paysans, de favoriser la paix, la seule paix. Son pacifisme lui valut deux séjours en prison, l’un en octobre et novembre 1939, l’autre en 1944 (il fut faussement accusé de « collaboration », : pendant la guerre, sous prétexte que le régime de Vichy avait avancé une caricature de son idée de retour à la terre et à l’artisanat ; mais dans cette période, l’homme Giono, lui, a en secret caché et entretenu des réfractaires, des juifs, des communistes ; on l’a su bien plus tard). Son père était un cordonnier venu du Piémont, que manifestement il a adoré. Il fut soldat pendant la guerre de 1914-18 ; et en souffrit beaucoup. A côté de son travail romanesque, nous le trouvons engagé idéologiquement.

1936 : Les vraies richesses, plaidoyer pour une vie rurale autarcique ; contre la société industrielle et capitaliste.

Commencent en 1935 des rassemblements pacifiques sur le plateau du Contadour, pour affirmer antifascisme et pacifisme ; Giono vitupère contre capitalisme, fascisme et communisme. Cela, jusqu’à la guerre.

1937: Refus d’obéissance.

1938 : Le poids du ciel. (retenir III : Beauté de l’individu)

1938-9 : Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix, Précisions, Recherche de la pureté.

Malgré sa volonté de communiquer son pacifisme, de rassembler, Giono, quand l’Allemagne a envahi la France, puis quand il a reçu un ordre de mobilisation, s’est retrouvé très esseulé. Comme il ne voulut pas fuir ou s’exiler, il assuma et répondit à l’ordre de mobilisation. (Ce qui lui fut, bien sûr, reproché par certains).

C’est après la guerre qu’il a écrit, entre autres, Le hussard sur le toit. Le plus célèbre, le plus mis en avant maintenant, est un court récit : L’homme qui plantait des arbres. Un homme, dans une haute vallée désertifiée des Alpes provençales, plante des arbres patiemment, longuement, d’année en année : et celle-ci redevient peu à peu, irriguée et fertile. C’est magnifique. Il vaut mieux planter des germes, des graines, des glands, etc., solitairement, que se vouer à la destruction !

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