Entrées par Dégremont Roselyne

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Le mythe fondateur de la cité

Quand on lit vraiment La République, on est toujours surpris d’avoir entendu parler, de continuer d’entendre parler de la « cité idéale de Platon ». Quelle cité idéale, en effet ? Sans doute Socrate fait-il l’effort de développer l’idée d’une cité « théorique », qui n’existe que dans le discours <en logo>, puisqu’il a décidé de lire sur celle-ci la […]

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Images et simulacres. De rerum natura, livre IV

Tout le Chant Quatre est mis sous le signe des « images et simulacres », entités à partir desquelles les sensations deviennent explicables, mais aussi les rêves, et le affects. C’est donc leur théorie que nous tentons de mettre à plat et préciser ici. Partons du plus simple : Quels mots emploie Lucrèce ? Comment conçoit-il les principes des […]

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Les joies de Vénus. De rerum natura, IV, 1091-1141

« Nourriture et boisson absorbées par le corps peuvent y occuper certaines parties. Ainsi se comble aisément le désir d’eau et de pain. Mais d’un beau visage et d’un teint frais, rien ne pénètre pour réjouir le corps, hormis des simulacres ténus, espoirs souvent emportés par le vent, pauvrets ! Cette page de Lucrèce reste au fond […]

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La Terre. Une étude introductive à la philosophie husserlienne

« Pouvons-nous dire avec Galilée : eppur si muove ? Et non, au contraire, qu’elle ne se meut pas ? » (Husserl, L’arche-originaire Terre ne se meut pas) Hegel exprime nettement l’attitude philosophique mère de celle qu’Husserl reprend à son compte. Hegel demande : Quel est le sens de la Terre ? Comment l’Idée s’empare-t-elle du sens de celle-ci ? Et il répond : […]

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Platon, République. Premier dialogue : Socrate et Polémarque (I, 331e —336a)

Socrate est descendu au Pirée avec Glaucon et Adimante, à l’occasion d’une fête, et il se retrouve dans la maison d’un vieil homme affable, Céphale, lui-même entouré de fils et d’amis. Céphale avoue se soucier de l’approche de la mort, et s’inquiéter de ce qui l’attend dans l’au-delà. Il se demande s’il a été injuste, […]

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Fabuler

Parler aurait bien deux dimensions : la première serait pratique, sociale, liée à la relation à l’entourage. Quand le nourrisson crie, c’est qu’il souffre et demande la tétée ; quand le petit enfant parle, c’est pour demander : « maman, j’ai faim, quand est-ce qu’on mange ? » Et c’est dans ce registre d’usage des phrases que chacun apprend très […]