L’inconscient, une polysémie revisitée par la neurobiologie
Les termes « conscience » et « inconscient » revêtent un caractère polysémique. Chaque courant de pensée en a élaboré sa propre définition souvent riche en nuances. Aujourd’hui, la plupart des spécialistes du sujet s’accordent à établir une distinction nette entre l’inconscient psychanalytique et l’inconscient neurologique pour lequel certains préfèrent les termes de non conscient ou aconscient, distinction qui présente l’avantage d’éviter tout piège sémantique. Conscience et inconscience font, le plus souvent, l’objet d’études et d’interprétations dans leur champ épistémologique respectif. Exceptionnellement cependant, certains et parmi ceux-ci les auteurs de l’ouvrage collectif : « la conscience et ses troubles » (1998) ainsi que Pierre Buser dans son traité « l’inconscient aux mille visages » (2005) proposent des définitions claires à la fois des concepts neurologiques, cognitifs, psychanalytiques et philosophiques de la conscience et de l’inconscient. Cet article se veut illustratif de la diversité des états non conscients et dresse quelques parallèles entre théories neurobiologiques du non-conscient et l’inconscient freudien.