Dans le labyrinthe: nécessité, contingence et liberté chez Leibniz
C’est Leibniz lui-même qui a parlé de « labyrinthes à erreurs » à propos de deux problèmes philosophiques centraux : celui du continu et celui de la liberté. Du premier, on peut dire en suivant Vuillemin que, depuis la formulation des paradoxes de Zénon, il a dominé l’histoire de la philosophie théorique ; du second, qu’à travers une autre aporie, celle de Diodore, il a dominé l’histoire de la philosophie pratique. L’objet de ce cours des années 2009 et 2010 se situe d’une certaine façon directement dans la suite de celui du cours des deux années précédentes, consacré à une tentative de réponse à la question « Qu’est-ce qu’un système philosophique ? ». Le but est d’examiner dans le détail le genre de réponse que le système de Leibniz essaie d’apporter à l’aporie de Diodore et, plus précisément, la façon dont il s’efforce de défendre et de protéger la liberté contre la menace du nécessitarisme, en particulier du nécessitarisme spinoziste.