C’est autour de la question de la vie et de la mort, à propos de la question du bien vivre et de la vie heureuse, que Saint Augustin, qui dans sa jeunesse avait connu la philosophie, surtout le néoplatonisme, et pour l’essentiel celle qui a été écrite et transmise en latin (par Cicéron, par Varron surtout), tient à manifester qu’il comprend, en tant que chrétien, tout autrement que les philosophes, tant ce qu’est l’homme que son rapport à la terre et au ciel. La première question précise dont il s’inquiète est celle de la vie heureuse, qui fut son souci permanent. Et c’est au départ parce qu’il comprend que philosopher ne lui assurera pas le bonheur dans cette vie-ci qu’il s’est détaché de la philosophie. Il veut le bonheur, il veut le bonheur céleste, la béatitude. Alors c’est en homme de foi qu’il s’engage dans des analyses qui contestent pas à pas la théologie polythéiste des philosophes gréco-romains, leur théorie de la connaissance, leur conception du bien-vivre, jusqu’à leur rapport à la mort.

Quelle conception de la vie, de notre capacité de connaître, Augustin oppose-t-il à la vie philosophique ?

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