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http://www.henri-maldiney.org/sites/default/files/imce/hm.peinture_et_rythme.pdf

http://www.henri-maldiney.org/sites/default/files/imce/_henri_maldiney_et_gilles_deleuze._la_station_rythmique_de_loeuvre_dart.pdf

http://www.henri-maldiney.org/sites/default/files/imce/esthetique-cezanne_site.pdf

http://www.revista-studii-uvvg.ro/images/stories/37/03.Catherine-Chauche.pdf

http://journals.openedition.org/methodos/123

http://www.philosophicalenquiries.com/numero3Hamou.pdf

« Car l’homme a créé Dieu, du moins le Dieu auquel il croit, il l’a créé et ce n’est pas Dieu qui a créé l’homme (ce sont des vérités acquises aujourd’hui) ; l’homme a créé Dieu à son image et à sa ressemblance, agrandies jusqu’à ce que l’esprit humain ne pût concevoir de dimensions. » […]

Merleau-Ponty écrit dans un texte envoyé à Martial Guéroult au moment de sa candidature au Collège de France :
« Nous ne cessons pas de vivre dans le monde de la perception, mais nous le dépassons par la pensée critique, au point d’oublier la contribution qu’il apporte à notre idée du vrai […] »
« L’esprit qui perçoit est un esprit incarné et c’est l’enracinement de l’esprit dans son corps et dans son monde que nous avons cherché d’abord à établir, aussi bien contre les doctrines qui traitent la perception comme le simple résultat de l’action des choses extérieures sur notre corps, que contre celles qui insistent sur l’autonomie de la prise de conscience ».
La perception est, pour Merleau-Ponty, notre ouverture, notre initiation au monde et à l’être, elle est une lumière naturelle à laquelle le monde apparaît dans une sorte d’unité de l’être et du sens.
Cette unité de l’être et du sens est à la fois impérieuse, irrécusable, mais elle est aussi, dans le même temps, ouverte, présomptive, toujours en attente de sa confirmation : le monde, selon le mot de Malebranche, est un « ouvrage inachevé ». Et une vie humaine n’est peut-être rien d’autre que « l’acte même par lequel nous reprenons ce monde inachevé pour essayer de le totaliser et de le penser ».

Quelques mots, en introduction, sur la situation historique et spirituelle de l’Europe au moment de la publication des Essais de Théodicée.
Une Espagne déclinante, qui a dû concéder, par le Traité de Westphalie (1648, deux années après la naissance de Leibniz), l’indépendance des Sept Provinces-Unies (les Pays-Bas).
Une Grande-Bretagne en crise : exécution de Charles 1e en janvier 1649, puis époque de Cromwell, de la chute de la monarchie jusqu’à son rétablissement en 1661.
Une France déchirée par des deux Frondes, entre 1649 et 1653.
Un St Empire romain germanique mal organisé et mal délimité, groupant 360 Etats souverains, avec de nombreux affrontements politiques et religieux.
Une Europe divisée par la scission et les violences multiples qui ont suivi l’émergence de la Réforme.
Le point de départ de la Réforme est la protestation contre ce qui a été appelé le trafic des Indulgences : le moine augustin Martin Luther affiche le 31 octobre 1517 ses « 95 thèses sur la vertu des indulgences » à la porte de l’église de Wittenberg. Suit une violente riposte de l’Eglise : Luther est excommunié en janvier 1521 et mis au ban de l’Empire par l’édit de Worms en avril 1521. Malgré cela les idées de la Réforme se propagent rapidement en Allemagne et hors d’Allemagne.

Leibniz n’avait pas intitulé son ouvrage, mais c’est sous cette appellation, devenue traditionnelle, qu’il en parle dans une lettre au Landgrave Ernest de Hesse-Rheinfels du 1 ou 11 (selon le calendrier grégorien déjà en usage en France, mais pas en Allemagne) février 1686.
Le terme de discours indique un propos suivi de nature didactique, qui ne se limite pas à l’exposition ordonnée des thèses principales du système leibnizien – comme dans ces deux abrégés tardifs (1714) que sont les Principes de la nature et de la grâce fondés en raison, et la Monadologie –, mais en détaille les raisons.
La métaphysique est à entendre ici en son sens précritique de « science du suprasensible », soit de ce qui existe au-delà de la nature sensible, ou n’est accessible qu’à une intellection à défaut de sensation.