L’éthique artificielle ou l’éthique d’après l’intelligence artificielle

L’intelligence artificielle (IA) est en train de bouleverser nos vies sous nos yeux, malgré nous et avec notre consentement. Ce n’est pas la première révolution. Lévi-Strauss considérait qu’il y avait eu deux révolutions majeures dans l’histoire de l’humanité : la révolution néolithique et la révolution industrielle. Il se pourrait que la révolution numérique soit la troisième du genre. Elle en possède la radicalité, mais avec pour spécificité d’être une révolution de et par l’intelligence. Révolution par l’intelligence — on est passé à une société de la connaissance, c’est-à-dire à une société où tous les rapports sont médiatisés par des systèmes informatiques ; révolution de l’intelligence parce que l’intelligence est (dite) artificielle.

A la gloire de la phronèsis. Ethique à Nicomaque, livre VI

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Entretien avec Paul Ricœur. Paul Ricœur et l’acheminement vers le soi

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L’argent: d’un soupçon à l’autre

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Fondements de l’éthique

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L’éthique de Paul Ricœur à partir de « Soi-même comme un autre » (1990)

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L’éthique, la morale et la règle

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Comment la science représente t-elle le réel ?

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La politique et la démocratie

Qu’est-ce que la politique ? La définition la plus commune est celle-ci : l’art de vivre ensemble. Cette définition mérite considération, non pas qu’elle soit indiscutable, mais parce qu’elle ouvre à la dimension problématique du champ qu’elle désigne, c’est-à-dire pour nous son irréductibilité.
Notre hypothèse est paradoxale : on commence par ce qui en général constitue l’objet ou la fin de la réflexion (philosophique) sur la politique : démontrer l’autonomie du champ politique : par rapport au religieux du point de vue de l’autorité, par rapport à l’économie du point de vue des échanges, par rapport à la morale du point de vue de la norme. Et la démonstration de cette autonomie passe en général par une histoire de l’Etat : la question de l’Etat se présente comme la question politique principale parce qu’avec lui la politique s’affirme dans son autonomie (le politique), c’est-à-dire dans la reconnaissance de son pouvoir propre, pouvoir de la violence légitime comme dira M. Weber. Donc l’autonomie de la (du) politique est ce qu’il faut prouver et non ce qui doit être présupposé : le politique est ce qui émerge de l’activité gouvernementale (l’exercice du pouvoir) « par un processus d’institutionnalisation croissante, lié à la centralisation, au renforcement des appareils administratif et militaire, à l’homogénéisation juridique » , c’est-à-dire avec la formation de l’Etat moderne.

Remarques sur le temps dans la Philosophie de la nature de Hegel

On propose ici un commentaire des paragraphes consacrés au temps dans la philosophie de la nature de Hegel de l’Encyclopédie des sciences philosophiques. La Phénoménologie de l’Esprit s’achève sur le savoir absolu comme récollection totale des figures de l’esprit et l’extériorisation de ce dernier sous ses deux formes : nature et histoire. Au terme du procès phénoménologique la science philosophique présente en effet les moments de son mouvement dans l’éther de la pensée comme système de concepts déterminés et mouvement organique fondé dans soi-même de ces concepts. Le savoir, résultat de la Phénoménologie, connaît soi-même et le négatif de soi-même ou sa limite : il se sacrifie en s’extériorisant, il intuitionne son Soi pur comme le temps en dehors de lui et son être comme espace. C’est ce qui justifie la définition du temps comme « le concept étant-là lui-même » (der daseiende Begriff selbst) : le temps a une sorte de privilège par rapport à l’espace car il exprime le Soi pur du concept, la négativité réfléchie comme telle alors que l’espace comme totalité ontique saturée connote l’immédiateté en raison de la place de la nature dans l’économie de la manifestation de l’Esprit. La nature comme totalité dans l’espace est le devenir immédiat vivant de ce savoir, extériorisation de l’esprit qui subsiste et en même temps mouvement de retour à soi de l’esprit. Le devenir de l’esprit dans le temps se présente sous la forme de l’histoire comme succession lente d’esprits particuliers, lesquels sont autant de moments nécessaires pour la venue à soi du savoir absolu ou de l’esprit qui se sait comme esprit.