Le livre de l’harmonie entre les opinions des deux sages, Platon le divin et Aristote
Abu Nasr Mohammed ibn Mohammed ibn Tarkhan ibn Awzalagh est né à Farab dans la région du Khorasan turc. On raconte que son père était d’origine perse, qu’il s’était marié avec une femme turque et qu’il avait été promu au grade de Cadi dans l’armée turque.
Il était versé dans les études dans sa ville de Farab excellant dans les langues dont le perse, le turc et le kurde. Il s’est établi en Iraq, à Baghdad qui était, à cette époque, la capitale de la science et de la connaissance. Il fut le disciple de Abu Bishr Matta (mort en 327/939) et il étudia auprès de lui la logique. Il étudia la pensée philosophique auprès de Yohanna Ibn Khaylan (mort à Baghdad au temps du Califat d’Al Moqtadir (295-907)). Al Farabi se serait distingué de ses condisciples par ses dispositions particulières. Il est probable qu’Al Farabi ait ignoré l’arabe ou l’ait peu maîtrisé à son arrivée à Baghdad, car il raconte lui-même sa découverte de la logique auprès d’Abu Bakr Al Sarraj, dans le cadre des cours de grammaire que celui-ci lui dispensait.
Al Farabi est devenu une célébrité de son temps, ses œuvres connurent un grand succès et le nombre de ses élèves augmenta. L’un d’eux s’est ainsi démarqué, il s’agit de Yahya Ibn Adi, le nazaréen.
C’est en 330-941 qu’Al Farabi voyage à Damas et rencontre Sayf Al Dawla Al Hamdani, le maître d’Alep. Celui-ci l’intègre dans l’équipe de savants de son pays et l’enrôle dans une expédition à Damas. Al Farabi meurt en 339-950, à l’âge de quatre-vingt ans.