Berechit lu par un physicien
Mon but n’est pas d’utiliser le midrash, comme l’a fait David Banon. Mon propos consistera en une lecture de Béréchit avec le regard d’un physicien. Je ne ferai appel aux commentateurs que pour appuyer mes conclusions sur cette lecture.
Il est traditionnel d’opposer science et religion pour diverses raisons. Je me contente pour le moment de mentionner brièvement les plus essentielles d’entre elles.
La religion est inséparable de la notion de Dieu, alors que la science se passe totalement de ce concept.
Dieu n’est pas une notion juive. Le judaïsme connaît un être nommé par le Tétragramme YHVH, nom propre de la Divinité hébraïque, donc nom INTRADUISIBLE. Pourtant, pour des raisons que l’on ne peut négliger, ce nom est traduit en français par le nom commun Éternel, en anglais par le nom commun Lord(Seigneur). Le traduire par Dieu constitue cependant une erreur, comme nous tenterons de le montrer.
On fait dire aux religions monothéistes qu’elles croient à une création en six jours, alors que la science évoque des milliards d’années. L’une des plus célèbres querelles associées à cette opposition a été évoquée brillamment par Lucie Kaennel ; il s’agit de celle où s’affrontent les évolutionnistes et les créationnistes aux États-Unis.
