Le vivant

Le vivant ne manque pas de retenir le philosophe, parce qu’il se trouve, avec lui, en présence de ce qui n’est ni un objet (un en soi, caractérisé par un « partes extra partes ») ni un sujet (le pour soi). Il se situe entre les deux ; la matérialité ou la simple spatialité est ouvertement battue en brèche au bénéfice d’un « corps » dont tous les éléments (les organes) sont solidaires les uns des autres. Il équivaut à une Unité fortement individualisée.
Les preuves en faveur de ce statut abondent.
Retenons déjà le signe de Babinski. Lorsque le cerveau ne fonctionne plus – l’AVC, l’accident vasculaire cérébral – le clinicien s’en avise facilement. Il lui suffit de frotter, avec une aiguille, la plante du pied. Au lieu que les doigts fléchissent – notamment le gros orteil – ce dernier « s’élève lentement ». Les autres doigts se mettent en éventail.
Ainsi, la région la plus centrale s’affiche, dans son dysfonctionnement, dans ou sur le plus périphérique, ce qui prouve l’inséparabilité organique des parties.

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