Publications par Collectif

Autour d’Emile Benveniste

Julia Kristeva écrit, au début d’une communication sur Benveniste et Freud: « Émile Benveniste fut un savant austère, un très grand connaisseur des langues anciennes, expert en grammaire comparée, autorité en linguistique générale. Il connaissait le sanskrit, le hittite, le tokharien, l’indien, l’iranien, le grec, le latin, toutes les langues indo-européennes, et à la cinquantaine passée, […]

, ,

Un monde commun ?

Le lecteur trouvera ci-dessous plusieurs ressources documentaires audio-video-écrites Un entretien avec Etienne Tassin sur la pensée de Hannah Arendt et la question: « comment faire un monde commun? » Cet entretien est divisé en plusieurs séquences qui sont commentées par des spécialistes de la pensée de Arendt et de Tassin. Une conférence d’Etienne Tassin à l’ENS sur […]

Freud au Collège de France

Freud au Collège de France Qu’en a-t-il été de la réception de Sigmund Freud au Collège de France, « pépinière » de l’innovation scientifique ? C’est la question à laquelle tentent de répondre les auteurs des études rassemblées dans ce volume, en se penchant sur quelques professeurs du Collège de France, dont les enseignements et […]

Le langage. Revue Alter, n° 19, 2011

L’apport original de la phénoménologie semble pouvoir se ramener à la thèse décisive selon laquelle les phénomènes se présentent à nous avec un sens autochtone qui n’est pas projeté sur eux par nos schèmes langagiers. Ainsi la phénoménologie prétend-elle être en mesure de faire retour aux « choses mêmes » avant que le langage (en particulier celui de la […]

, , ,

Bergson et la théorie de la Relativité

Vous trouverez en fichiers joints quatre documents sur le rapport entre la pensée bergsonienne et la Relativité Les Actes de la séance du 6 avril 1922 à la Société Française de Philosophie sur la Théorie de la Relativité https://s3.archive-host.com/membres/up/784571560/GrandesConfPhiloSciences/philosc13_einstein_1922.pdf « La durée bergsonienne et le temps d’Einstein: conciliation et insubordination (Pierre-Alexandre Fradet) https://www.artsrn.ualberta.ca/symposium/files/original/6ca2500eb2b2b0b0a6455cdc673d6c14.pdf « A propos du […]

,

Sélection de travaux sur la logique et l’épistémologie

http://classiques.uqac.ca/classiques/Peirce_Charles_Sanders/logique_de_la_science/logique_de_la_science.html http://tomlr.free.fr/Math%E9matiques/Fichiers%20Claude/Les%20Mathematiques%20Et%20La%20Logique.pdf https://images.math.cnrs.fr/IMG/mp3/DernieresPensees-Chap4.mp3 https://fr.wikisource.org/wiki/La_Valeur_de_la_Science/Chapitre_premier._L’intuition_et_la_logique_en_mathématiques https://www.cairn.info/revue-les-etudes-philosophiques-2011-2-page-153.htm http://mapageweb.umontreal.ca/lepagef/dept/cahiers/Seymour_LOGIQUE.pdf Cet article se présente comme une réflexion philosophique sur la logique, au sens de l’examen des problèmes posés par le langage logique. https://www.cairn.info/revue-du-mauss-2016-1-page-65.htm# https://intellectica.org/SiteArchives/archives/n36_37/18.Michel%20Bitbol.pdf http://www.afscet.asso.fr/modelisation-quantique/2018-2019/Michel-Bitbol-afscet-22mai2018.pdf https://www.cairn.info/revue-d-histoire-des-sciences-2007-1-page-167.htm https://www.canal-u.tv/video/universite_de_tous_les_savoirs/quand_la_chimie_s_appelait_alchimie_bernard_joly.7041

,

Jonathan Glover: Questions de vie ou de mort

Nous introduisons ici un numéro spécial consacré au philosophe britannique Jonathan Glover (1941-). Reconnu comme une figure importante de l’éthique appliquée dans le monde anglo-saxon, Glover ne bénéficie pas encore de la même renommée dans le monde francophone. En 2017, quarante ans après la publication originale de Causing Death and Saving Lives (1977), nous avons […]

, ,

L’éternité et le temps – Confessions St Augustin Livre XI

Le livre XI est une méditation sur l’éternité, le temps et leur rapport. Comment cette méditation sur l’éternité et le temps est-elle introduite ?

1/ Avant de parler sur l’éternité, le livre XI commence par une immense prière à l’éternité ; cette prière d’ailleurs souligne d’emblée ce qu’il y a d’aporétique – et même de doublement aporétique – dans une parole adressée à Dieu (“pourquoi dès lors vous raconter tout le détail de ces faits…… ? ”) :

a) Dieu est omniscient ; il ne peut donc rien apprendre de nous ; si la parole adressée à Dieu prétend lui communiquer une information, elle est évidemment vaine ; il en résulte que la parole adressée à Dieu n’a pas pour fin de communiquer, elle n’a pas pour fin de changer Dieu ; en parlant à Dieu, nous nous changeons nous-mêmes ; c’est un acte de parole qui vaut par sa propre profération.

b) la prière s’adresse à un Dieu éternel depuis le temps ; ce qui conduit à se demander comment le temporel peut se rapporter à l’éternel. C’est tout le thème du livre XI

2/ La prière, par sa forme même, nous jette dans la dramatique du temps ; l’être qui prie se saisit comme temporel de part en part. La méditation augustinienne ne part pas d’un concept du temps, mais du temps comme dimension de l’existence, de l’expérience ; la méditation existentielle ouvre la voie à la méditation conceptuelle. Nous avons là d’ailleurs un fil conducteur du livre XI : nous sommes jetés dans le temps avant de réfléchir sur lui, nous avons avec le temps une connivence, une complicité ; nous avons toujours déjà un savoir non thématique, marginal, silencieux du temps, une pré-compréhension du temps, qui d’ailleurs se dérobe dès que nous cherchons à la fixer en un concept explicite.

3/ Le chapitre. 2 annonce le projet des trois derniers livres : “méditer sur votre Loi”, c’est-à-dire méditer sur l’Ecriture. Dans le ch 3 s’engage une méditation sur le début de la Genèse : “dans le principe, Dieu a créé le ciel et la terre” – ici Augustin se livre à une fiction où il lui serait donné de pouvoir questionner Moïse, le rédacteur inspiré de la Genèse. Mais pour savoir si Moïse dit vrai, il faudrait comparer son discours dans l’âme avec la Vérité elle-même. Si l’Ecriture est l’autorité, la mesure de la vérité de l’autorité est la Vérité intérieure. D’emblée Augustin suggère le lien entre création et parole à condition de distinguer le discours humain (ici représenté par la voix de Moïse) et le Verbe divin identique à la vérité intérieure.