Publications par Grondin Jean

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L’actualité systématique de la religion dans les limites de la simple raison

La Religion dans les limites de la simple raison n’a pas la réputation d’être un ouvrage d’une extraordinaire actualité. Même les plus éminents spécialistes n’y voient souvent qu’un pièce très secondaire dans l’œuvre de Kant. Dans sa préface à sa traduction de La Religion, dans le troisième tome de l’édition Alquié paru en 1786, Alexis […]

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Emmanuel Kant. Avant / après

Ce texte est la réédition en ligne d’un livre qui a paru aux éditions Criterion en 1991 et qui est épuisé depuis un certain temps déjà. Si sa rediffusion paraît opportune, c’est d’abord parce que la plupart des introductions à Kant, de par leur vocation même, n’ont pas pour objectif premier de situer la philosophie […]

Pourquoi Heidegger met-il en question l’ontologie du sujet afin de lui substituer une ontologie du Dasein ?

On sait que Sein und Zeit a pour seul objectif de réveiller la question de l’être. Cette question, Heidegger l’adresse au Dasein, qui est l’interrogé par excellence (das Befragte) de la question de l’être, car c’est lui qui se distingue par sa “compréhension” de l’être, fût-elle vague et générale. Il faut donc interroger le Dasein […]

Qu’est-ce que l’interprétation?

On aimerait commencer par dire de l’interprétation ce qu’Aristote a si souvent affirmé de l’être dans ses écrits de métaphysique : pollachôs legetai, elle se prend en plusieurs acceptions. Même si une analyse philosophique ne remplit sa tâche que si elle cherche à cerner un foyer unitaire de signification, elle ne peut y parvenir, comme le démontre encore une fois l’exemple d’Aristote, qu’en faisant d’abord ressortir l’ampleur de ses manifestations possibles. Dans quels contextes et de quelle manière parle-t-on d’interprétation ?

Heidegger et le problème de la métaphysique

Les réflexions contemporaines sur le renouveau, l’actualité, mais aussi, assez paradoxalement, celles sur la fin de la métaphysique doivent beaucoup, sinon tout, à la pensée de Martin Heidegger. Si Heidegger a d’abord promu la cause de la métaphysique au XXe siècle, c’est incontestablement parce que son projet essentiel dans Sein und Zeit était de réveiller la question fondamentale la philosophie première, celle de l’être. « La question de l’être est aujourd’hui tombée dans l’oubli », proclamait, en effet, la première ligne du livre. Mais pour lever cet oubli, l’ouvrage annonçait qu’il aurait à se livrer à une « destruction » de l’histoire de l’ontologie, qu’il appellera un peu plus tard la métaphysique, et c’est cette idée de destruction (qui n’est pas vraiment destructrice au sens négatif du terme, car son propos est de redécouvrir, de manière positive, la question de l’être en décapant les recouvrements sous lesquels l’histoire de l’ontologie l’aurait enfouie) qui a conduit le second Heidegger à la thèse d’une fin de la métaphysique.