La paix sans la guerre ?

Il est difficile d’apprécier qui de la guerre ou de la paix aura été l’objet privilégié de la philosophie. On répondra que ce fut la guerre parce que l’histoire humaine est l’histoire des guerres entre les hommes. Le monde a-t-il jamais connu l’absence de toute guerre ? Pourtant si la guerre est, pour ainsi dire, le […]

Bertrand Russell: pour une philosophe de l’action en temps de guerre

Cet article aborde l’influence de la Première Guerre mondiale sur la vie philosophique de Bertrand Russell, qui s’insurgea implacablement contre la violence et repensa les conditions nécessaires à une paix durable. La philosophie politique qui en découle, consignée dans les Principes de reconstruction sociale (PRS), est de plusieurs façons une « pensée de l’action » ; elle prend pour objet […]

La justice pénale internationale, entre idéaux et justification

Cette contribution retrace les idéaux de la justice pénale internationale comme étant des idéaux politiques libéraux issus de la philosophie de la paix par le droit et de l’utilitarisme. Elle montre comment leur mise en œuvre les confronte, d’une part à la politique comprise comme rapport de puissances, d’autre part à la réactivation d’une critique […]

In omnibus requiem quaesivi: la paix selon Pascal

Que nous tendions à la paix, nul doute pour Pascal. Mais à laquelle ? L’une, qui est le contraire de la guerre civile, ne s’obtient chez les hommes qu’en méconnaissance de la justice qui seule pourrait lui donner sa consistance positive ; l’autre, qui s’oppose à l’inquiétude et au branle de toutes choses, est le plus souvent recherchée comme simple apparence de tranquillité dans l’ignorance, l’indifférence voire l’agitation. La première, sociale et politique, peut donc être atteinte (même si le coût en est élevé, même si elle n’est au mieux qu’une caricature) ; la deuxième, existentielle et morale, ne le sera certainement pas par la voie empruntée, laquelle pourrait certes conduire au « bonheur gras de la bonne conscience » (Nietzsche) si les hommes n’étaient d’une nature contradictoire (« ils croient chercher sincèrement le repos, et ne cherchent en effet que l’agitation »), s’ils ne redoutaient d’accéder à une « paix de l’âme » qui ne serait jamais qu’ennui : ces deux versions, donc, renvoient toujours chez le philosophe à une troisième, toute spirituelle et ne pouvant être donnée que par Dieu seul, paix véritable et eurythmique, ou repos. Devons-nous, avec Pascal, nous résigner à une injuste paix civile, constater l’impossibilité d’une pacification intérieure par nos seules forces et, finalement, donner d’autres noms à la paix ?