L’universel, du dehors et du dedans
Y a-t-il des notions universelles ? Statut idéal d’un universel culturel
Que l’exigence d’universalité ne se soit pas développée et réfléchie dans les autres cultures comme dans l’européenne ne suffit pas à remettre en question sa pertinence et son bien-fondé. La question rejaillit, attendue, de cet autre côté : n’y aurait-il pas des notions universelles que l’on rencontrerait comme telles à la base de toutes les cultures, et ce, même si d’autres cultures n’en ont pas pensé – abstrait – le mode d’universalité? Notions-souches, si l’on peut dire, à la racine de toute intelligence humaine, constitutives du travail même de la pensée : de la façon dont nous, les hommes, tous les hommes, a priori prenons conscience de l’existence et nous représentons nécessairement les choses. Ce sont elles qui structurent l’esprit humain. Comme telles, on les retrouvera logiquement d’une langue à l’autre. Ainsi sont l’« Être », la « vérité », le « temps », etc.