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 It doubtless seems highly paradoxical to assert that Time is unreal, and that all statements which involve its reality are erroneous. Such an assertion involves a far greater departure from the natural position of mankind than is involved in the assertion of the unreality of Space or of the unreality of Matter. So decisive a […]

Je crois utile de commencer par cette remarque profonde de Ludwig Wittgenstein : « C’est un coup du sort étrange : tous les hommes dont on a ouvert le crâne avaient un cerveau. ».Ce constat étant fait et bien posé, la question se pose de déterminer quel rôle joue le cerveau dans notre rapport au […]

Le temps, Marc Lachièze-Reyhttps://www.youtube.com/watch?v=PUEaKYeRPFg Qu’est-ce que le temps, Marc Lachièze-Reyhttps://www.youtube.com/watch?v=H9K_cCFOEPg L’unité des objets à travers leur changement (Muriel Cahen)http://savoirs.ens.fr/expose.php?id=3269 Qu’est-ce qu’être soi ? Le vivant et le temps.http://savoirs.ens.fr/expose.php?id=3172 Simultanéité, coexistence, communauté : entre physique et métaphysique (Elie During)http://savoirs.ens.fr/expose.php?id=1512 L’éternité sans le temps (Baptiste le Bihan)http://savoirs.ens.fr/expose.php?id=2891 Pourquoi se soucier de l’avenir (Jean Pascal Anfray)http://savoirs.ens.fr/expose.php?id=2280 Peut-on penser […]

http://savoirs.ens.fr/expose.php?id=1860

https://journals.openedition.org/traces/4266?lang=en

https://www.persee.fr/doc/phlou_0035-3841_1985_num_83_58_6356

Après le coup sévère porté par la philosophie kantienne à l’encontre de la métaphysique rationnelle, le propos hégélien semble au moins relever du scrupule philosophique sinon d’une volonté de restauration. Hegel a clairement souhaité, en effet, situer historiquement son entreprise logique comme un remplacement de la métaphysique telle que Wolff, à la suite de Leibniz, en avait présenté et diffusé le système.
La « logique objective », qui comprend la « logique de l’Être » et la « logique de l’Essence » « prend, nous dit Hegel, tout simplement la place de la métaphysique d’autrefois» . Le texte de l’édition de 1817 de l’Encyclopédie des sciences philosophiques sonne par rapport à cette page citée comme une confirmation, étendant explicitement le champ du remplacement jusqu’à la « logique subjective » (la « Logique du concept comme concept »). C’est ainsi la logique hégélienne dans sa totalité, c’est-à-dire la «philosophie spéculative (qui) prend la place de ce qui était en d’autre temps nommé métaphysique dont on traitait comme d’une science séparée».

La question peut paraître absurde tant nous avons d’expressions pour signifier le temps, explicitement : longtemps, en même temps que…, au temps de…, ou implicitement : hier, aujourd’hui, demain, etc. Quand nous les utilisons, nous avons tout sauf l’impression de parler pour ne rien dire, et nous savons que ce n’est pas le cas lorsque par exemple nous fixons un rendez-vous.
Nous avons donc certainement une pensée du temps. Or la question ne porte pas sur l’existence de cette pensée, mais sur la réalité de son objet. Car nous admettons aussi que tout ce que nous pensons n’existe pas réellement pour autant. Nous pourrions par exemple demander : le rêve a-t-il une réalité ? et nous répondrions sans peine que le rêve existe comme état d’un certain sujet, mais que ce qu’il rêve n’a aucune réalité distincte de la sienne. Le contenu du rêve n’existe pas comme réalité, mais seulement comme image d’une réalité.
On peut donc se demander s’il n’en va pas du temps comme du rêve, car le cas du temps apparaît en fait plus problématique que celui du rêve.

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Le rapport entre art et morale pose le problème des limites de l’art et de la morale, et ainsi des limites entre minimalisme et maximalisme éthiques. L’art a toujours été le lieu d’une résistance contre le maximalisme moral. Y a-t-il une exception « esthétique » à la morale ? L’art est-il par delà le bien et le mal ? Mais peut-être l’anti-moralisme de l’art est-il une exception dans la longue histoire de l’art, une position récente et même régionale. Notre interrogation ici ne porte pas sur l’art en tant que tel, mais sur la morale à partir de l’art. Si nous admettons que la morale n’a rien à faire dans l’art, jusqu’où sommes-nous prêts à revendiquer cette position ? On ne proposera pas de réponse définitive, mais l’art, et l’art contemporain notamment peut être un bon moyen de tester nos intuitions et nos croyances morales à leurs limites. La suite se présente donc comme une variation sur art et morale.