Publications par Chenet François-Xavier

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Le hasard et la nécessité dans la Critique de la raison pure

Pour relire la Critique de la raison pure, passage obligé, le lecteur pourra consulter les deux commentaires de la Critique disponibles sur ce site, l’un sous le titre « la métaphysique de la métaphysique », l’autre réparti en trois fichiers sous le titre « Kant, Critique de la raison pure. Commentaire de l’Esthétique transcendantale, commentaire de l’Analytique transcendantale, […]

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Critique de la raison pure – Dialectique transcendantale – Méthodologie transcendantale. Commentaire

Rappelons que la métaphysique ne se confond pas avec la « métaphysique spéciale » (et ses trois disciplines : psychologie, cosmologie et théologie rationnelles), mais qu’elle commence avec l’ontologie (= métaphysique générale). Dans l’acception kanto-wolffienne du terme, la métaphysique est la connaissance rationnelle a priori, comme telle. La métaphysique est la science ayant affaire aux concepts a priori des […]

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La dissertation sur La quadruple racine du principe de raison suffisante

A lire le premier chapitre de la Dissertation, le projet dont relève officiellement l’entreprise apparaît singulièrement modeste : faire en sorte que la philosophie gagne en distinction et en précision. Force est de noter que les premiers lecteurs de ce texte n’ont guère vu au-delà de ce but que leur indiquait Schopenhauer lui-même (introduire de la clarté, […]

Les impasses de la doctrine kantienne du souverain bien

I.  Le concept cardinal de toute la postulation de la raison pratique : le souverain bien Je rappellerai d’abord comment ce concept est introduit et formulé dans les deux premières critiques. A. L’introduction du concept de souverain bien dans les deux premières Critiques 1. L’introduction du concept de souverain bien dans la Critique de la raison pure (cf. […]

Kant et le bonheur

Kant a la solide réputation d’être un anti-eudémoniste forcené. Si certains y ont applaudi, tel un Max Scheler qui, dans son Formalisme en éthique de 1913, insiste sur le signalé service rendu par Kant à la cause de la morale, en la débarrassant de tout eudémonisme (d’en avoir eu à tout le moins l’intention car, […]

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Lucrèce. De natura rerum. Synopsis

Lucrèce naît quelques 240 ans après Epicure, quelque 360 ans après Démocrite.
De Lucrèce, l’on ne sait vraiment pas grand chose, sauf qu’il a vécu une quarantaine d’années dans la première moitié du premier siècle avant Jésus-Christ. On ne sait ni sa date de naissance (autour de 98-94), ni celle de sa mort (autour de 55-52), ni la durée précise de sa vie (40-44 ans), ni sa classe et son statut social (on a fait beaucoup d’hypothèses à la fois à partir de son nom, à partir de son surnom [cognomen] Carus, à partir du dédicataire de son poème, Memmius ou plus encore en raison des positions politico-sociales de l’épicurisme). On ne sait quand il écrivit son poème (en février 54, Cicéron dit à son frère Quintus avoir lu les « poemata » de Lucrèce, mais cela désigne-t-il le De rerum natura ?) On ne sait comment et à la suite de quoi il est mort. La thèse de son suicide et celle de sa folie vient du seul saint Jérôme (dans sa Chronique) que cette thèse arrange trop pour qu’on l’accepte les yeux fermés… Le suicide d’un négateur de la Providence est une aubaine suspecte. La thèse de la folie de Lucrèce ne peut vraiment invoquer le « docti furor Lucreti » de Stace, furor pouvant signifier seulement l’enthousiasme de Lucrèce dans son poème. Curieusement, les apologistes Lactance et Arnobe ne disent mot de sa folie et de son suicide, alors qu’ils tirent à boulets rouges sur l’égarement dans lequel tombe l’épicurisme. Certains ont cru pouvoir trouver des indices du déséquilibre mental de Lucrèce dans le désordre rédactionnel régnant dans son poème (mais il n’en comporte aucun qui soit évident et majeur…) et dans l’atmosphère de certaines pages qui manifestent une anxiété, un pessimisme et quelque goût macabre : voir les pages critiques de l’amour-passion à la fin du livre IV, le pessimisme antifinaliste dans le chant V (la nature est une marâtre) et la description de la grande peste d’Athènes sur laquelle s’achève ou s’interrompt le poème.

Critique de la faculté de juger. Commentaire

Commencée en juin 1787, parue à la foire de Pâques de 1790, la Cr. de la faculté de juger – qui connaîtra 3 éditions du vivant de l’auteur ( A : 1790, B : 1793, C : 1799, ainsi que 3 rééditions, c’est dire le succès (2ème éd. de A en 1792, 2ème éd. de B en 1794, 3ème éd. de B en 1797) – est l’œuvre de près de trois ans de travail. Les retards successifs que prit Kant dans sa rédaction ne s’expliquent qu’en partie par un surcroît d’occupations (rectorat, décanat) et les atteintes non négligeables de l’âge (Kant aura 66 ans en 1790). Le projet s’est largement modifié en cours de route. Nous négligeons délibérément l’histoire mouvementée et mal connue de la rédaction de cette œuvre. Il y a d’évidentes tensions dans ce texte qui tiennent à une succession de remaniements et à une évolution dans la pensée. Nous essayons de la lire comme si elle était d’un seul jet et taisons les incertitudes de sa composition ainsi que de la pensée kantienne. Kant n’avait initialement en tête que le simple projet d’une Critique du goût (correspondant à l’exposition des jugements de goût et leur déduction). C’est en cours de route qu’il insère l’Analytique du sublime d’une part et qu’il découvre la notion de jugement réfléchissant d’autre part. L’insertion de l’Analytique du sublime s’est faite péniblement entre l’exposition des jugements de goût et leur déduction. La partie téléologique de l’œuvre ne faisait pas partie du projet initial.

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La philosophie pratique de Kant

Le cours de François-Xavier Chenet sur la philosophie pratique de Kant est téléchargeable en bas de cette page.

Il comprend une première partie sur la Métaphysique des moeurs et une seconde partie sur la Critique de la raison pratique. S’ajoutent à ce commentaire, des prolongements en Appendices : critiques intrinsèques et extrinsèques de la morale kantienne, mise au point sur le bonheur, difficultés relatives à la doctrine du souverain bien.

Le cours comprend en outre un développement d’une petite centaine de pages sur les critiques de la morale kantienne – reprise de l’appendice I – dans lequel François-Xavier Chenet cite et commente de nombreux textes de Bergson, Schopenhauer, Scheler et bien d’autres.

Ces annexes ne sont pas publiables dans l’immédiat. Nous devons préalablement en vérifier la conformité au droit d’auteur. Nous tenterons de mettre en ligne ultérieurement une version de ce document et invitons les collègues à nous signaler explicitement leur souhait de recevoir ce texte complémentaire.

Les personnes impliquées dans Philopsis travaillant bénévolement sur ce projet en marge de leurs activités professionnelles, nous ne sommes pas en mesure de préciser le délai nécessaire à l’établissement de ce second volet du cours.

Nous publions ci-dessous la précieuse bibliographie de François-Xavier Chenet figurant également à la fin du document pdf.

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La quatrième remarque de l’Esthétique transcendantale face aux objections

Dans la théologie naturelle, explique Kant, on pense un objet dont
on est dépourvu d’intuition, auquel on doit attribuer un mode de
connaissance intuitif (la connaissance discursive supposant des bornes),
les conditions d’espace et de temps devant être soigneusement écartées
de ce mode de connaissance intuitif. Son intuition doit être représentée
comme une intuition intellectuelle, l’intuition de l’Etre originaire – qui
ne dépend pas quant à son existence et son intuition de l’objet – ne
peut être qu’une intuition donnant l’existence même à l’objet d’intuition.
Mais est-il permis de se représenter un tel être, de penser un tel mode
d’intuition, si l’on fait tout d’abord de l’espace et du temps des formes
objectives, des conditions a priori de toute existence? Comment ces
formes ne seraient-elles pas aussi des conditions s’appliquant à Dieu?
Il Y a inconséquence à vouloir penser Dieu dans le cadre du réalisme
transcendantal. Il ne reste plus, dans ces conditions, qu’à rapporter
espace et temps à la forme subjective de notre intuition, laquelle, à
l’opposé du mode d’intuition qui convient (autant que nous puissions
juger) à l’Etre originaire, est l’intuition d’un être essentiellement dépendant
: la représentation de l’objet n’est possible, pour nous, que pour
autant que notre capacité de représentation se trouve affectée. Notre
sensibilité, c’est précisément le caractère dérivé de notre mode d’intuition.
Espace et temps signifient notre absence d’intuition intellectuelle.
Peut-être ces formes d’intuition sont-elles celles de tout être fini
pensant (nous ne pouvons décider jusqu’à quel point elles sont le propre
de l’homme), mais cela n’ôte rien au fait qu’elles ont trait à la sensibilité.
Quand elles seraient universelles, elles ne laisseraient pas d’être des
conditions sensibles d’intuition, c’est-à-dire des conditions propres à
un être qui ne peut intuitionner que pour autant que sa capacité de
représentation se trouve affectée.