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L’éblouissement de l’esprit: sur la fin de la Méditation III

La fin de la Troisième Méditation présente un mouvement de pensée complexe. D’un seul geste, Descartes résume la seconde version de la preuve de Dieu par les effets (moi qui ai l’idée de Dieu, je tiens nécessairement mon existence de ce Dieu même dont j’ai l’idée) et pose les bases de la méditation suivante (ce Dieu dont j’ai l’idée, et qui nécessairement existe, étant souverainement parfait, il est évident, satis patet, qu’il ne peut être trompeur : il faudra donc chercher les causes de l’erreur ailleurs qu’en lui). Mais, en même temps qu’elle récapitule et annonce, cette fin de la Méditation marque un arrêt : c’est la fameuse station dans la contemplation de Dieu – laquelle, dans la construction savamment symétrique de ces Méditations entières, marque le point culminant d’une démarche ascendante, à partir de laquelle l’esprit pourra lentement redescendre vers les choses matérielles et vers l’usage des sens.

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Descartes, l’infini et l’autre homme

Je souhaiterais ici mettre à l’épreuve une intuition dont je ne me dissimule ni la difficulté ni la précarité L’objet de cette intuition sera la corrélation qu’on peut établir chez Descartes, entre la relation à l’infini et la relation à l’autre homme, ou plus précisément à un autre esprit.

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Descartes et le problème de la culture …

Ma première tâche était donc d’imaginer un thème qui ne fût ni trop étroit ou trop spécifique, ni déjà substantiellement exploré et ainsi a priori trop classique. Je n’ai pas cru pouvoir faire mieux que de choisir celui de la culture (en tant que culture de l’esprit, cultura animi). Curieux choix, me dira-t-on peut-être : car d’abord, le mot même de « culture » paraît absent du lexique de Descartes, qui emploie certes, en français comme en latin, le verbe cultiver (excolere), suivi d’un complément, mais n’use guère, comme substantif, que du mot latin eruditio ; et de fait, il paraîtra difficile de trouver dans tout le corpus cartésien un seul texte où cette question de la « culture de l’esprit » soit abordée tout à la fois de manière expresse, générale et positive : les seuls textes qui lui soient consacrés sont ou bien, semble-t-il, ceux qui dénoncent le peu d’utilité des disciplines scolaires ou des connaissances historiques pour la recherche de la vérité, ou bien ceux qui soulignent la nécessité, pour cette recherche, d’une préparation d’un genre nouveau, qu’on peut réduire à la pratique méthodique des mathématiques…