Contributions audio-vidéo se rapportant au Traité théologico-politique

La pensée politique de Spinoza (P. F. Moreau) https://www.canal-u.tv/video/ecole_normale_superieure_de_lyon/les_textes_politiques_de_spinoza_1_1.18959 A propos de Spinoza (J. Lagrée) https://www.canal-u.tv/video/ecole_normale_superieure_de_lyon/a_propos_de_spinoza_jacqueline_lagree.3107 Spinoza à Paris 8 : qu’est-ce qu’une révélation ? (P. F. Moreau) Le lexique de la violence dans l’œuvre de Spinoza (P. F. Moreau) https://www.canal-u.tv/video/ecole_normale_superieure_de_lyon/le_lexique_de_la_violence_dans_l_oeuvre_de_spinoza.5029 Comprendre la Préface du Traité théologie-politique (Didier Carsin)

La religion et les religions

De quelle vérité les religions sont-elles porteuses ? Telle est la question que pose Spinoza. On comprend immédiatement que formulée en ces termes l’interrogation n’est pas innocente. Elle implique, en effet, la possibilité d’existence de plusieurs types de vérité et suggère que certains d’entre eux ne seraient pas accessibles aux religions ou, plutôt, ne seraient […]

La philosophie politique de Spinoza

Le problème politique occupe une place centrale dans la philosophie de Spinoza. Il y a consacré deux livres, le Traité théologico-politique et le Traité politique, dont le premier est d’ailleurs le plus volumineux parmi les livres de Spinoza. Cest à juste titre qu’on affirme que Spinoza est le philosophe de l’éternité. Mais cela ne veut pas dire pour […]

Traité théologico-politique III [12]: un manifeste ?

Sinon de manière incidente, le nom de Spinoza n’apparaît pas dans Controverse, le « dialogue sur la politique et la philosophie de notre temps » entre Alain Badiou et Jean-Claude Milner. Mais à la lecture du Sage trompeur, un passage de Controverse revient à notre esprit et prend, après coup, tout son sens. Dans le post-scriptum du dialogue avec Badiou, Jean-Claude […]

Spinoza—Tractatus de intellectus emendatione — Commentaire intégral

1— Présentation Cette très succincte présentation liminaire ne dispensera pas le lecteur du traité De la réforme de l’entendement de s’informer au sujet de certains points relatifs à l’établissement du texte, à la vie de Spinoza, à la date de rédaction du traité, aux sources philosophiques auxquelles puise son auteur et aux influences qu’il a reçues (notamment […]

La puissance réelle chez Spinoza. Sur l’effet de l’interprétation

La notion de puissance (potentia), centrale chez Spinoza, peut être interrogée à partir de plusieurs questions, ainsi celles qui ont été proposées à la réflexion de cet article : 1. Peut-on attribuer une puissance à une chose (res), de sorte que cette puissance puisse être dite propre à la chose, ou lui appartenir ? Ou bien la puissance n’existe-t-elle qu’en tant qu’elle rapporte une chose à une autre exclusivement ? […]

Politique, religion, Ecriture chez Spinoza

Je précise que les trois termes de cet intitulé ainsi que leurs signifiés sont en liaison si étroite chez Spinoza, que chacun d’eux implique les deux autres. Je me limiterai, dans cette étude, au Traité théologico-politique, publié en 1670, sans nom d’auteur et sous un faux nom du lieu d’édition. Précautions qui étaient utiles à une époque […]

Leçons sur le Traité de la reforme de l’entendement de Spinoza

https://www.canal-u.tv/video/ecole_normale_superieure_de_lyon/lecon_sur_le_traite_de_la_reforme_de_l_entendement_partie_1_6.18938 https://www.canal-u.tv/video/ecole_normale_superieure_de_lyon/lecon_sur_le_traite_de_la_reforme_de_l_entendement_partie_2_6.18940 https://www.canal-u.tv/video/ecole_normale_superieure_de_lyon/lecon_sur_le_traite_de_la_reforme_de_l_entendement_partie_3_6.18941 https://www.canal-u.tv/video/ecole_normale_superieure_de_lyon/lecon_sur_le_traite_de_la_reforme_de_l_entendement_partie_4_6.18942 https://www.canal-u.tv/video/ecole_normale_superieure_de_lyon/lecon_sur_le_traite_de_la_reforme_de_l_entendement_partie_5_6.18943 https://www.canal-u.tv/video/ecole_normale_superieure_de_lyon/lecon_sur_le_traite_de_la_reforme_de_l_entendement_partie_6_6.18944

Eternité de l’âme et cheminement éthique dans la pensée de Spinoza

Dans la cinquième partie de l’Éthique, Spinoza traite de l’éternité de l’âme. Son souci est de s’écarter du concept métaphysique traditionnel d’immortalité. Toutes les preuves de l’immortalité de l’âme font intervenir, comme le ressort de l’argumentation, une thèse sur la substantialité de l’âme. C’est pourquoi la carrière philosophique de l’immortalité de l’âme est frappée au cœur par la critique kantienne des paralogismes, établissant que le sujet a pour sens d’être de ne pas être une res, une substance. La désubstantialisation kantienne de la subjectivité rend impossible la preuve de l’immortalité de l’âme sous sa forme traditionnelle grecque. La problématique spinoziste de l’éternité de l’âme relève d’un horizon tout à fait différent. En effet, non seulement elle est libre de toute présupposition sur la substantialité de l’âme, mais elle conserve, même dans l’argumentation la plus rigoureuse et la plus serrée, une dimension non argumentative, une dimension d’expérience : « nous sentons et nous savons par expérience que nous sommes éternels ». Cette référence à l’expérience témoigne du lien entre la dimension spéculative et la dimension éthique de l’éternité de l’âme : le concept d’éternité ne prend son véritable sens que dans le cheminement éthique qui conduit au salut.

Quatre commentaires de l’Ethique

Extrait du scolie de la proposition 49, Ethique II, ce texte est la réponse à une objection adressée à la thèse qui affirme l’identité de la volonté et de l’entendement (II, 49, corollaire). Cette thèse clôt l’argumentation par laquelle Spinoza a établi 1) qu’il n’y a pas de volonté libre, mais que l’on est toujours déterminé à vouloir par une cause qui est elle-même déterminée (prop.48) ; 2) que la volition par laquelle l’âme donne son assentiment à ce que l’entendement lui présente n’est rien d’autre que la puissance affirmative de l’idée elle-même (prop.49). Il suit de là que la volonté n’est pas une «faculté » distincte de l’entendement et que le jugement n’est pas l’acte d’une volonté libre et indépendante, ainsi que l’entend, p.ex., Descartes. L’objection recourt à un fait d’expérience : la suspension volontaire du jugement. N’est-il pas commun que nous pouvons « ne pas assentir aux choses perçues par nous » ? Si cette expérience est irrécusable, alors ne doit-on pas admettre l’existence d’une volonté distincte de l’entendement et d’une liberté capable de s’affirmer dans le refus d’adhérer aux idées que l’entendement lui propose ? Il s’agit, pour Spinoza, de répondre à cette objection.