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Je me propose d’étudier et d’éclairer, du moins de le tenter parce que cela est obscur et assez résistant à l’étude, le texte bien connu de Descartes où il accède à la demande de Mersenne d’une présentation more geometrico des vérités, ou des raisons que les Méditations ont conquises selon une autre voie. En cette fin des Secondes Réponses, il en vient alors à mieux déterminer ce que c’est que l’ordre du discours ainsi que la manière de démontrer. Les distinctions à venir vont donc nous éclairer sur la conception cartésienne de la démonstration, sur son déploiement au sein même des Méditations, sur la compréhension du mode d’écriture singulier de ce texte, qui se révèlera ensemble convenir et ne pas convenir avec l’écriture more geometrico. Notons enfin que la portée de ce texte sur l’ordre et la démonstration doit atteindre en quelque façon toutes les sciences, que la philosophie première s’y trouve bien entendu impliquée en comparaison des développements mathématiques, mais que la physique également nous permettra des interrogations et nous autorisera des clartés voire des progrès, sur les points durs du texte cartésien. Bref la théorie de la démonstration s’affecte au tout des sciences théorétiques déjà reconnues d’Aristote…

Indication des principales oeuvres philosophiques anciennes et modernes qui ont marqué la réflexion sur ce thème ainsi que des grands commentaires classiques sur la question.

La question est ici de savoir si les passions, indépendamment de leur enracinement corporel, sont naturelles ou le produit de la culture et de l’histoire. Trois points seront envisagés : le lien de l’affectivité et de la sociabilité, les affects collectifs et l’historicité des passions.

Pour qui a pratiqué ou pratique l’enseignement, l’attitude réservée voire négative des élèves devant un exercice d’explication d’un texte littéraire (poème, page de roman, scène de théâtre), d’un fragment musical ou d’une œuvre plastique, est familière. A trop expliquer, on gâcherait le plaisir ! Le savoir et la sensibilité ne feraient donc pas bon ménage. Ne faut-il voir là qu’un spontanéisme naïf qui masquerait mal une paresse trop naturelle ? Ce n’est pas l’avis de Gaston Bachelard (les professeurs peuvent aussi penser comme les élèves, même si ce n’est pas pour les mêmes raisons !) : « Ce n’est pas moi non plus qui, disant mon amour fidèle pour les images, les étudierai à grand renfort de concepts. La critique intellectualiste de la poésie ne conduira jamais au foyer où se forment les images poétiques […] Pour connaître les bonheurs d’images, mieux vaut suivre la rêverie somnambule, écouter, comme le fait Nodier, la somniloquie d’un rêveur. […] C’est un non-sens que de prétendre étudier objectivement l’imagination, puisqu’on ne reçoit vraiment l’image que si on l’admire. »

Cette bibliographie présente un choix de quelques ouvrages contemporains généraux ainsi que des articles sur des points plus particuliers que l’on peut estimer incontournables pour l’approche et la compréhension des enjeux et problèmes relatifs à cette notion.