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20 résultats de recherche pour :

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Le toucher – Lecture croisée de Levinas et Merleau-Ponty

En 1972, Emmanuel Levinas ouvre l’article qu’il consacre à Paul Celan par une citation justement célèbre : « Je ne vois pas de différence entre une poignée de mains et un poème». Ce que voit Paul Celan dans une poignée de mains mériterait assurément de longs commentaires, ce qu’entend Emmanuel Levinas dans ce poème élémentaire est et […]

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Corps et chair. Phénoménologie du corps

Le corps propre : l’originalité d’un phénomène originaire Le problème philosophique du corps, c’est le corps propre. Mais pour saisir ce que signifie le corps propre, plutôt que de tenter d’articuler l’explication physique des corps et l’analyse métaphysique du corps humain, c’est-à-dire de distinguer et d’unir l’esprit et le corps, il faut partir du corps lui-même, […]

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La question du droit chez Merleau-Ponty : critique du formalisme juridique et reconstruction du sujet de droit

Un théoricien du droit tel que Michel Viley établit que le concept du droit n’est consistant qu’à la condition d ‘en refuser toute réduction positiviste et historiciste et d’affirmer l’autonomie du droit par rapport à la morale et à la politique. Or la pensée de Merleau-Ponty ne paraît en rien remplir ces conditions : le philosophe soutient […]

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Descartes et le « labyrinthe de notre ontologie »

L’étude du concept de nature dans les cours du Collège de France est, selon Merleau-Ponty, une façon d’affronter notre situation philosophique présente, dont la crise s’exprime dans la formule de Fink : « nous vivons dans des ruines de pensée » (MBN VI, 2) et qui se présente, en langage leibnizien, comme le « labyrinthe de l’ontologie ». La crise de […]

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« Le langage indirect et les voix du silence » — L’œuvre d’art entre archéologie et téléologie de la culture

« Le Langage indirect et les voix du silence » a été publié par Les Temps modernes en juin et juillet 1952. Il s’agit d’un extrait, remanié pour cette publication, d’un ouvrage plus vaste, dont la rédaction a été finalement abandonnée, qui devait s’intituler Introduction à la prose du monde et dont une partie rédigée a été éditée plus tard par C. […]

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Phénoménologie de la perception. Commentaire

Merleau-Ponty écrit dans un texte envoyé à Martial Guéroult au moment de sa candidature au Collège de France :
« Nous ne cessons pas de vivre dans le monde de la perception, mais nous le dépassons par la pensée critique, au point d’oublier la contribution qu’il apporte à notre idée du vrai […] »
« L’esprit qui perçoit est un esprit incarné et c’est l’enracinement de l’esprit dans son corps et dans son monde que nous avons cherché d’abord à établir, aussi bien contre les doctrines qui traitent la perception comme le simple résultat de l’action des choses extérieures sur notre corps, que contre celles qui insistent sur l’autonomie de la prise de conscience ».
La perception est, pour Merleau-Ponty, notre ouverture, notre initiation au monde et à l’être, elle est une lumière naturelle à laquelle le monde apparaît dans une sorte d’unité de l’être et du sens.
Cette unité de l’être et du sens est à la fois impérieuse, irrécusable, mais elle est aussi, dans le même temps, ouverte, présomptive, toujours en attente de sa confirmation : le monde, selon le mot de Malebranche, est un « ouvrage inachevé ». Et une vie humaine n’est peut-être rien d’autre que « l’acte même par lequel nous reprenons ce monde inachevé pour essayer de le totaliser et de le penser ».

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Merleau-Ponty, un philosophe réaliste ?

Dans son travail philosophique, Merleau-Ponty a tenté de dépasser ce qu’il appelle les «bifurcations » de la pensée métaphysique, en particulier la bifurcation de l’idéalisme et du réalisme. Il refuse d’avoir à choisir entre le réalisme et l’idéalisme. Mais puisque j’ai aujourd’hui le plaisir d’être invité par des philosophes qui défendent les droits d’une philosophie réaliste, je vais souligner les raisons que Merleau-Ponty nous donne d’abandonner l’idéalisme, ou un certain idéalisme, tel qu’il le voyait en particulier se développer chez Kant, ou dans une certaine lecture de Kant (celle de Lachièze-Rey) et chez Husserl.
Cette critique de l’idéalisme est, en un certain sens, un chemin vers le réalisme et c’est sous ce jour que je voudrais présenter l’itinéraire philosophique de Merleau-Ponty.

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Merleau-Ponty: du cogito tacite au cogito vertical

Le cogito apparaît dans l’œuvre de Merleau-Ponty à trois niveaux de signification.
Il désigne d’abord le « phénomène central » de l’ouverture et de l’évidence du monde, à même la naïveté de la foi perceptive : « tel est le vrai cogito – il y a conscience de quelque chose, quelque chose se montre, il y a phénomène […] » . Cette première signification correspond à ce que Merleau-Ponty appelle dans la Phénoménologie de la perception le cogito tacite.
En un second sens, il désigne une explicitation philosophique, une première articulation « en thèse ou énoncé » de ce phénomène central, celle qui formule l’évidence du monde comme la certitude qu’il y a de l’être, en tant qu’être pour moi.
Enfin il désigne l’interprétation proprement réflexive de l’évidence du monde comme certitude de l’esprit pensant devant et pour lui-même ou, comme le dit Merleau-Ponty, «l’adéquation et le consentement de la pensée à la pensée, la transparence de ce que je pense pour moi qui le pense », l’auto-manifestation d’ « un être qui est pour soi sitôt qu’il est, parce que tout son être est d’apparaître, donc de s’apparaître, – et qui s’appelle l’esprit » .