Platon mode d’emploi : écriture et philosophie dans le Phèdre

L’évaluation de l’écriture à la fin du Phèdre de Platon s’ouvre sur un mythe célèbre. Il rapporte que l’écriture est un art (technè) inventé par un certain Theuth…

Les traits fondamentaux de l’éthique aristotélicienne

Du Corpus Aristoteleum, trois œuvres éthiques nous sont parvenues : celle que l’on nomme Éthique à Eudème et qui porte probablement ce nom d’après l’élève d’Aristote Eudème de Rhodes qui l’a peut-être copiée et rédigée, et ainsi transmise ; ensuite l’Éthique à Nicomaque qui doit vraisemblablement son nom au fils d’Aristote, Nicomaque ; et enfin les Magna Moralia qui, au dire d’Albert le Grand, ne doivent pas s’appeler ainsi parce qu’elles seraient particulièrement volumineuses, mais plutôt en raison de la diversité de ce qui y est traité.
Parmi ces trois éthiques aristotéliciennes au sens large, il est depuis longtemps reconnu que l’Éthique à Nicomaque, qui est la première éthique de la philosophie occidentale thématiquement élaborée comme telle et qui s’est imposée depuis lors comme mesure, prévaut sur les deux autres œuvres éthiques de par son authenticité, l’unité d’ensemble de l’édifice, la rigueur et la fraîcheur de sa pensée, la force et la vivacité de la langue. C’est pourquoi, dans les brèves indications qui suivent, nous nous en tenons à elle, d’autant plus que du point de vue de la tradition historique de la philosophie, c’est elle qui eut l’impact le plus large, tandis que les deux autres éthiques, au contraire, furent pendant longtemps considérées comme non-aristotéliciennes, c’est-à-dire soit comme provenant de compilations plus tardives, soit comme n’étant tout simplement pas d’Aristote. En ce qui concerne les Magna Moralia, cela vaut encore aujourd’hui, et ce à bon droit, malgré la tentative de H. von Arnim d’en établir l’authenticité, tandis que pour la première fois, depuis une époque toute récente, il a été prouvé par W. Jaeger que l’Éthique à Eudème serait vraisemblablement une œuvre de jeunesse d’Aristote. Mais même en mettant de côté la discussion plutôt philologico-historique de l’authenticité, il reste à établir qu’au regard de la position initiale de la question éthique et des traits fondamentaux de son élaboration, les deux éthiques ainsi finalement nommées, n’apportent rien d’essentiellement nouveau ou autre par rapport à l’Éthique à Nicomaque, et sont même en retrait par rapport à celle-ci qui les devance sur bien des points.

L’obligation morale: le débat de Bergson avec Kant

https://www.cairn.info/revue-les-etudes-philosophiques-2001-4-page-439.htm

Etre soi-même: Heidegger et l’obsession de l’identité

https://www.persee.fr/doc/phlou_0035-3841_1996_num_94_1_6974

Ressentiment et valeurs morales: Max Scheler critique de Nietzsche

https://www.e-periodica.ch/cntmng?pid=rtp-003:1996:46::472

Pragmatiques de la vérité: sens, représentation et contexte, de G. Frege à Ch. Travis

https://journals.openedition.org/corela/3082

Les cahiers philosophiques de Strasbourg: Platon

https://journals.openedition.org/cps/1373