La durée bergsonienne et le temps d’Einstein: conciliation et insubordination

https://www.artsrn.ualberta.ca/symposium/files/original/6ca2500eb2b2b0b0a6455cdc673d6c14.pdf

An Essay concerning Human Understanding, Book IV, Of Knowledge and Opinion

Le livre IV de l’Essai de Locke constitue la dernière partie de l’ouvrage et, tout à fait normalement, il se propose de répondre aux questions et de résoudre les problèmes qui sont à l’origine de ce travail. Dans son Epistle to the Reader, Locke indique comment lui est venue l’idée de son entreprise : une discussion difficile entre amis «sur un point fort différent de celui que je traite dans cet ouvrage… » le convainc «qu’avant de nous engager dans ces sortes de recherches, il était nécessaire d’examiner notre propre capacité et de voir quels objets sont à notre portée ou au dessus de notre compréhension ». Nous ne disposons d’aucune certitude concernant le contenu de la discussion ; mais il est probable qu’il s’agissait de la connaissance de la loi naturelle, question vers laquelle Locke s’était orienté à partir des problèmes politiques dont il traite dans des ouvrages écrits dans les années 1660 – une dizaine d’années avant le début de la conception de l’Essai. L’œuvre en question, dans son ensemble, traite donc de ce que l’on appelle depuis le XIXè siècle une théorie de la connaissance dans le but d’établir la valeur et les limites de celle-ci selon les objets qu’elle envisage ; cette entreprise, dont on peut dire qu’il s’agit d’une première forme d’entreprise critique (d’ailleurs remarquée comme telle par Kant), a pour objectif de nous éviter de nous lancer dans des recherches et des controverses inutiles en ce qu’elles dépassent nos capacités de connaître ; mais aussi de sombrer dans le scepticisme, précisément dans des domaines importants comme la religion et la morale, pour lesquels Locke s’efforce de montrer que l’établissement de connaissances certaines est possible si l’on s’en donne la peine.

Questions sur la loi de nature

Un manuscrit composé à 31 ans est-il une œuvre de jeunesse ? À une époque où un Henry Purcell mourait à peine plus vieux, avec une œuvre musicale conséquente, la question peut se poser ! Mais quand l’œuvre principale de notre auteur (la seule reconnue de son vivant) est publiée presque trente ans plus tard seulement, il faut accorder à ce manuscrit une précocité… relative.
L’ouvrage dont je parle est resté longtemps dans les manuscrits de Locke. Il a été rédigé vraisemblablement vers 1663, alors que son livre principal, l’Essai sur l’entendement humain, a été publié en 1689-1690. Un éditeur lui a donné le nom d’Essais sur la Loi de Nature, et un autre l’a intitulé Questions sur la Loi de Nature, et la prochaine édition scientifique a prévu de l’appeler Disputes sur la Loi de Nature, signe d’un désaccord sur la fonction du texte : ces notes sont-elles destinées à préparer un livre ou à préparer un cours sur une question controversée, selon les bonnes vieilles méthodes scolastiques de la dispute ? Il est vraisemblable qu’il s’agit de notes de cours ; mais l’autre interprétation, la préparation du livre, se justifie quand on voit que la plus grande partie du travail intellectuel de Locke au long de son existence tournera autour de la question « de jeunesse », reprise, corrigée, distanciée. Si une œuvre de jeunesse est celle qui pose la question initiale retrouvée au long du cheminement intellectuel de toute une existence, les Questions sur la Loi de Nature sont bien une œuvre de jeunesse.

Quelques observations sur l’écriture de John Locke et quelques clés pour la lecture

Chacun a intérêt à lire les auteurs dans leur langue autant que faire se peut et, bien sûr, Locke ne fait pas exception. Le texte de l’Essay… n’est certes pas d’une difficulté insurmontable bien qu’il puisse effrayer, voire rebuter un lecteur qui ne serait pas versé dans la langue anglaise. Locke, d’une manière générale, présente au lecteur étranger des problèmes supplémentaires que l’on peut ranger dans trois catégories. Il écrit une langue que l’on peut qualifier, non pas d’ancienne, puisque l’Essay…a été publié en 1690, mais de « vieillotte ». Sans ressembler à une langue inconnue, à une autre langue que l’anglais appris au lycée, l’anglais de cette époque nous confronte à quelques archaïsmes, rapidement maîtrisés et, en général, plus propres à perturber le lecteur moderne qu’à le démoraliser complètement. Plus difficile est la question de la langue philosophique. Notre auteur traite, en effet, de problèmes ardus et le lecteur – qu’il soit étranger ou qu’il soit anglais, d’ailleurs – doit parfois s’arrêter pour vérifier qu’il suit bien la conceptualisation en cours, car il s’agit souvent bien de cela et toute imprécision dans l’élaboration des concepts ou des définitions serait sanctionnée ultérieurement par l’incompréhension du raisonnement.

Critique de la faculté de juger. Commentaire

Commencée en juin 1787, parue à la foire de Pâques de 1790, la Cr. de la faculté de juger – qui connaîtra 3 éditions du vivant de l’auteur ( A : 1790, B : 1793, C : 1799, ainsi que 3 rééditions, c’est dire le succès (2ème éd. de A en 1792, 2ème éd. de B en 1794, 3ème éd. de B en 1797) – est l’œuvre de près de trois ans de travail. Les retards successifs que prit Kant dans sa rédaction ne s’expliquent qu’en partie par un surcroît d’occupations (rectorat, décanat) et les atteintes non négligeables de l’âge (Kant aura 66 ans en 1790). Le projet s’est largement modifié en cours de route. Nous négligeons délibérément l’histoire mouvementée et mal connue de la rédaction de cette œuvre. Il y a d’évidentes tensions dans ce texte qui tiennent à une succession de remaniements et à une évolution dans la pensée. Nous essayons de la lire comme si elle était d’un seul jet et taisons les incertitudes de sa composition ainsi que de la pensée kantienne. Kant n’avait initialement en tête que le simple projet d’une Critique du goût (correspondant à l’exposition des jugements de goût et leur déduction). C’est en cours de route qu’il insère l’Analytique du sublime d’une part et qu’il découvre la notion de jugement réfléchissant d’autre part. L’insertion de l’Analytique du sublime s’est faite péniblement entre l’exposition des jugements de goût et leur déduction. La partie téléologique de l’œuvre ne faisait pas partie du projet initial.

Maldiney – La peinture et le rythme

http://www.henri-maldiney.org/sites/default/files/imce/hm.peinture_et_rythme.pdf

Henri Maldiney et Gilles Deleuze. La station rythmique de l’œuvre d’art

http://www.henri-maldiney.org/sites/default/files/imce/_henri_maldiney_et_gilles_deleuze._la_station_rythmique_de_loeuvre_dart.pdf

Autour de l’aquarelle cézanienne

http://www.henri-maldiney.org/sites/default/files/imce/esthetique-cezanne_site.pdf

La genèse de l’œuvre d’art selon Henri Maldiney: l’apport de la théorie du langage de Gustave Guillaume à la phénoménologie picturale

http://www.revista-studii-uvvg.ro/images/stories/37/03.Catherine-Chauche.pdf

L’opinion de Locke sur la « matière pensante »

http://journals.openedition.org/methodos/123