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12 résultats de recherche pour :

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Cicéron. Le suicide (leçon 8)

L’être humain, qui se sait mortel, doit-il attendre que la mort lui arrive, ou lui est-il permis d’en juger, d’y consentir et de faire le geste qui la déclenche ? Cette question disputée dans l’Antiquité l’est encore aujourd’hui, sous diverses formes : Peut-il être opportun de mourir ? Avons-nous un droit de vie et de mort sur […]

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L’oubli du corps. Des fins des biens et des maux, livre IV, XI, 26-28

Cicéron à Caton : « Eh bien, maintenant, que tes stoïciens nous expliquent, ou plutôt explique-nous toi-même (car qui le peut mieux que toi ?) comment il se fait qu’étant partis des mêmes principes que les anciens, vous en arriviez à cette conclusion, que ce soit le fait de vivre moralement [honeste vivere], c’est-à-dire de vivre avec […]

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Cicéron. L’archer et la cible. Des fins des biens et des maux, III, VI, 20-22 (Troisième leçon)

« Ils appellent “estimable“ (c’est, je pense, le mot à choisir) ou bien l’objet conforme à la nature, ou bien celui qui a un effet tel qu’il mérite d’être choisi en vue de cet effet, objet possédant une valeur qui mérite “l’estime ” —je traduis ainsi axia— ; le “non-estimable” est le contraire de l’estimable. Une fois bien […]

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Sur l’Ecole d’Epictète

Tel qu’Arrien l’indique dans les Entretiens, le cours d’Épictète comprenait une partie technique, où l’apprentissage de la doctrine et des démonstrations était de mise, et une autre, à laquelle nous avons seulement accès, où le maître discutait plus librement avec des interlocuteurs de tous horizons sur des sujets d’ordre spécifiquement éthiques en interprétant la doctrine […]

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Epictète, Entretiens. Commentaire

Présentation du stoïcisme d’Epictète L’un des traits qui caractérisent le stoïcisme d’Epictète, c’est l’insistance sur la distinction entre « ce qui dépend de nous » et « ce qui ne dépend pas de nous », « ce qui est à notre portée » et « ce qui n’est pas à notre portée », « ce qui est notre pouvoir » et « ce qui n’est pas […]

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L’empereur Marc-Aurèle fut-il un philosophe stoïcien ?

Marcus Annius Verus (futur Marc Aurèle) naît en 121 dans une famille riche. Après la mort de son père, il est remarqué et protégé par l’empereur Hadrien. Avant de décéder (138), ce dernier adopte Antonin pour lui succéder auquel il demande d’adopter le jeune Marcus, élevé un an après à la dignité de César (prince […]

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Épictète Entretiens II, V, 4-17

Au début du passage, Épictète rappelle ce qui est pour chacun l’affaire (ergon) principale de la vie » – le seuil de la sagesse – : la distinction entre entre ce qui dépend et ce qui ne dépend pas de nous.

Ce qui dépend de nous : « la volonté » (proairesis) ou, comme le dit I, XXII, 10, « la volonté et les actes volontaires » (proairesis kai panta ta proairetika), c’est-à-dire non pas un vouloir qui reste purement intérieur (et qui ne serait alors qu’un souhait ou une velléité) mais un vouloir agissant dans le monde.

Ce qui ne dépend pas de nous : « les choses extérieures », c’est-à-dire selon I, XXII, 10, 858 « le corps et ses parties, les biens, les parents, les frères, les enfants, la patrie, et en général tous les membres de notre communauté » – mais aussi : le résultat de nos actes.

Cette distinction permet seule d’avoir une compréhension juste de ce que signifient bien et mal : il n’y a de bien et de mal que « dans les choses miennes » (en tois emois) [I, XXIX, 4, 873 : « C’est une loi instituée par Dieu ; il dit : “si tu veux un bien, prends le en toi même” »]. Le bien et le mal ne sont que dans la disposition du vouloir.

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Sénèque – La vie heureuse. Commentaire

Le cas de Sénèque est sans doute unique dans l’histoire de la philosophie. A vrai dire, c’est peut-être déjà le stoïcisme lui-même qui est original, qui aura pu être indifféremment la philosophie d’un esclave affranchi (Epictète, qui n’est pas un nom propre mais qui signifie « homme acheté, serviteur, esclave »), d’un empereur (Marc-Aurèle) ou du conseiller richissime (Sénèque précisément) d’un autre empereur (Néron) dont la cruauté est restée légendaire (assassinats familiaux, incendie de Rome, persécution des chrétiens). La doctrine morale passe pour sévère et, de fait, cette sagesse qui hérite de la pensée grecque le problème du bonheur et l’idéal du sage, se propose comme une morale de l’ascétisme, un enseignement de la tension de l’âme, contre l’épicurisme qui engage surtout à se libérer des faux besoins et des craintes illusoires. Or Sénèque est un homme de la cour des Césars, précepteur de Néron, dont la réussite sociale et la richesse sont sans égal. C’est un des quatre ou cinq provinciaux (il est né à Cordoue vers l’an 1) à parvenir au Sénat et même au titre de consul, honneur suprême généralement réservé aux Italiens. Formé à la rhétorique mais très tôt attiré par la philosophie, il s’initie au stoïcisme et fait finalement profession de philosophie stoïcienne. Mais la philosophie ne lui suffit pas et il entreprend, tardivement, une carrière politique qui le conduit, après avoir été écarté par Claude et condamné à un exil forcé en Corse, à Rome où son ascension est irrésistible. Il devient le citoyen le plus célèbre de son temps, le plus grand prosateur vivant (il écrit en latin) et, tout en se faisant l’apôtre de la philosophie et du stoïcisme, il accroît son énorme fortune.

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Introduction au stoïcisme

Une interprétation traditionnelle, contestée par Michel Foucault, voit dans le stoïcisme impérial une transition, avant que la sagesse chrétienne ne prenne le relais de la sagesse païenne. La position de Foucault est sans doute très marquée par son rapport peut-être névrotique à ce qu’il pense être la conception chrétienne de la sexualité, d’où sa volonté d’opposer radicalement les deux sagesses en voyant dans la seconde essentiellement une hantise de la chair, une diabolisation du plaisir, ce qui est un contresens répandu mais étonnant de la part d’un savant.
La sagesse chrétienne n’est pas avant tout une diabolisation de la chair, mais une éthique de la responsabilité personnelle, dominée par la notion de liberté qui est inhérente à l’idée fondamentale de création.
Si les deux sagesses s’opposent, c’est d’abord en ce que la sagesse païenne a d’abord été dominée, elle, par l’idée de destin et de nécessité, ainsi qu’en témoignent les tragédies grecques et certains mythes platoniciens. L’école stoïcienne a fait dès ses débuts de l’affirmation du destin l’un de ses dogmes fondamentaux.
La contestation de cette idée avait cependant été un aspect majeur de la philosophie naissante, chez Platon et plus encore chez Aristote, qui a donné la première théorie philosophique de la notion de responsabilité personnelle, en faisant de l’homme, de par sa conscience rationnelle, le « principe » de ses actes. Il restera quelque chose de cette affirmation dans les notions stoïciennes d’hégémonikon (principe directeur), et d’authexousion (pouvoir sur soi).