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Ce qui fait pour nous l’intérêt de l’éthique aristotélicienne, c’est son caractère intempestif, à un double titre. Nous avons appris à penser la morale d’après Kant comme centrée sur la notion de devoir et consistant essentiellement dans une liste d’obligations et d’interdictions, ou d’après Nietzsche comme la « négation de la vie », et même si ces […]

Le moi et Dieu selon Maître Eckhart Vue de l’extérieur, l’œuvre de Maître Eckhart s’inscrit sans doute dans le cadre d’une évolution des pratiques religieuses et d’une naissance de l’individu à la fin du Moyen Âge. Mais pour analyser le contenu de son œuvre, il n’est pas certain que ces concepts soient pertinents. En effet, […]

Nous voudrions attirer l’attention, dans cet article sur l’importance du commentaire de saint Augustin sur le Sermon sur la montagne pour la tradition théologique latine et, en particulier, pour l’interprétation de la Secunda Pars de la Somme de saint Thomas. On risque, en effet, de considérer ce commentaire comme une œuvre mineure en regard des chefs-d’œuvre composés plus tard par […]

En commençant, je voudrais préciser le sous-titre de ma communication. En principe je ne crois pas qu’un texte puisse comporter une interprétation philosophique distincte de l’interprétation philologique. Vouloir restreindre la philologie à l’étude de la langue, du style, de la structure littéraire d’un texte serait contredire son essence. Une interprétation, pour être valable, doit être […]

Je n’ai pas beaucoup de nouveautés à apporter à la problématique du Bien platonicien, mais, comme j’ai eu la chance de lire les pages pertinentes du livre de Monique Dixsaut, Platon. Le désir de comprendre, paru en deuxième édition en 2012, je pense qu’un second ou troisième regard vaut la peine. Avec un auteur inconnu […]

Mauro Bonazzi a montré dans ce volume comment Numénius fonde sa théologie sur une interprétation du Timée et surtout de la République. Sa démonstration confirme que, comme la plupart des médio‐platoniciens, Numénius pratique l’interprétation systématique des dialogues les uns à partir des autres. En intitulant son propre dialogue Sur le Bien (περὶ τἀγαθοῦ), il l’inscrit […]

Après avoir fait la distinction établie par E.D. Hirsch entre le sens d’un texte voulu par l’auteur et les diverses significations qu’il a prises au cours de l’histoire, l’auteur présente les deux lectures actuelles sur l’Idée du Bien chez Platon. La première lecture, dite non ésotériste, recourt au paradigme traditionnel de l’autarcie des dialogues, jadis établi par F. Schleiermacher pour dégager […]

Pendant l’année 1959-1960, Merleau-Ponty a présenté au Collège de France un cours intitulé « Nature et Logos : le corps humain ». Ce cours est le dernier chapitre d’une série de travaux commencés en 1956-1957 et consacrés à la Nature. Selon le résumé du cours de 57-58, ces travaux sur la nature sont un chemin vers l’ontologie, la […]

L’étude du concept de nature dans les cours du Collège de France est, selon Merleau-Ponty, une façon d’affronter notre situation philosophique présente, dont la crise s’exprime dans la formule de Fink : « nous vivons dans des ruines de pensée » (MBN VI, 2) et qui se présente, en langage leibnizien, comme le « labyrinthe de l’ontologie ». La crise de […]

On a parfois considéré qu’il y avait deux Wittgenstein, celui du Tractatus et celui d’après. Il semblerait plutôt qu’on ait affaire à deux attitudes philosophiques ou deux inflexions de pensée relatives aux problèmes du langage et de la logique. La première s’exprime dans la préface du Tractatus qui voit un lien étroit entre les problèmes […]