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Variations sur l’existence
Descartes, L'existenceLe mot et le concept d’existence sont apparus dans la langue et la conscience philosophiques pour exprimer le sens verbal du mot être, pour réactiver la différence entre le sens verbal et le sens nominal du mot être . Au sens verbal, être = einai = esse, le fait même qu’une chose soit. Au sens nominal, être = un être, un étant, on, ens, l’une quelconque des choses sont on dit qu’elles sont.
Le monde dans la pensée de Schopenhauer
Concours des ENS (Ulm et lyon), ENS Lyon, Le monde, SchopenhauerDans cet article on se propose de montrer comment s’effectue la réintroduction du concept de monde dans la philosophie classique allemande après la critique kantienne qui normalement aurait dû rendre son utilisation impossible. La Critique de la raison pure avait en effet réglé le sort de la question du monde en en faisant une Idée régulatrice de la raison, ce qui supposait l’abandon de tout espoir de connaître le monde comme totalité. Schopenhauer de façon provocatrice en fait le titre même de son opus magnum, die Welt als Wille und Vorstellung. Le concept de Welt chez Schopenhauer ne renvoie pas à la thèse kantienne et n’est pas non plus un retour à la cosmologie de la métaphysique classique : l’idéalisme transcendantal non-kantien de Schopenhauer s’oppose à la pensée de la transcendance divine qui forme l’arrière-plan de toute cosmologie. Le titre choisi par Schopenhauer est explicite : Schopenhauer pense le monde à partir de Vorstellung, plus précisément le principe de raison suffisante – et à partir de Wille, la volonté séparée de la raison.
Y a-t-il à se demander pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien?
La métaphysique, Le principe, LeibnizQuelle est « la première question qu’on a le droit de faire » ? Ou plutôt, quelle est la première question qu’on a le droit de faire à partir du moment où l’on a posé « le grand principe, peu employé communément, qui porte que rien ne se fait sans raison suffisante» ? Si l’on en croit l’auteur que nous venons de citer, c’est-à-dire Leibniz, cette question est la suivante : « Pourquoi il y a plutôt quelque chose que rien ? » Notre auteur qualifie cette question de « métaphysique » pour désigner le fait qu’elle consiste à «s’élever » au-dessus de la physique : la soif d’explication qui anime la recherche des physiciens débouche sur une question à laquelle la physique est par définition incapable de répondre. Leibniz parle ici de « droit » de poser cette question, et non de devoir ; il ne présente explicitement la question que comme légitime, non comme obligatoire. Cependant, ce qui la rend légitime à ses yeux est qu’elle découle logiquement du «principe » selon lequel « rien ne se fait sans raison suffisante ». Or, face à un principe digne de ce nom, la raison n’a pas d’autre attitude légitime que de s’y soumettre : ne pas reconnaître une loi de la raison serait se renier. C’est donc parce que la question est logiquement obligatoire qu’elle est légitime.
Merleau-Ponty, un philosophe réaliste ?
Le réel, Merleau-PontyDans son travail philosophique, Merleau-Ponty a tenté de dépasser ce qu’il appelle les «bifurcations » de la pensée métaphysique, en particulier la bifurcation de l’idéalisme et du réalisme. Il refuse d’avoir à choisir entre le réalisme et l’idéalisme. Mais puisque j’ai aujourd’hui le plaisir d’être invité par des philosophes qui défendent les droits d’une philosophie réaliste, je vais souligner les raisons que Merleau-Ponty nous donne d’abandonner l’idéalisme, ou un certain idéalisme, tel qu’il le voyait en particulier se développer chez Kant, ou dans une certaine lecture de Kant (celle de Lachièze-Rey) et chez Husserl.
Cette critique de l’idéalisme est, en un certain sens, un chemin vers le réalisme et c’est sous ce jour que je voudrais présenter l’itinéraire philosophique de Merleau-Ponty.
Whitehead, Procès et réalité, « Fait et forme »
Le réel, WhiteheadDans le chapitre de Procès et réalité intitulé « Fait et forme », Whitehead met en scène trois penseurs : Platon, Locke et lui-même. Le texte qui est en filigrane, c’est le Timée, et, en particulier, le passage (49 a-53 c) où Platon présente les trois genres de l’être : a) ce qui a une forme immuable ; b) ce qui tombe sous les sens, naît, est toujours en mouvement, naît dans un lieu déterminé, pour disparaître (le perishing de l’auteur) ; c) le troisième genre est le « réceptacle » (chora ou hypodochè) : « Il ne peut mourir et fournit un emplacement à tous les objets qui naissent ».
L’interprétation du « réceptacle » ou de la chora dans Aventures d’Idées montre l’importance de la notion pour Whitehead, car elle est ce qui ressemble le plus à la notion de « créativité ». Il cite Timée 49a qui qualifie le réceptacle de « mère nourricière de tout devenir », disant : « De toute naissance, elle est le support et comme la nourrice ».
Peut-on connaître la nature?
Agrégation interne, La nature, La nature. Agrégation interne 2026, WhiteheadAvant de nous appliquer au recensement des problèmes qu’évoque l’idée de nature, il convient de dire en quoi le sens de ce mot diffère du sens des mots «univers» et « monde ». Univers (en latin universum) est composé de deux racines : unus et verto, et a pour contraire diversum, participe passé de diverto ou divorto, aller dans des directions opposées, se séparer, divorcer. Dans univers, il y a donc l’idée d’un ensemble qui, en embrassant une totalité, se tourne vers l’unité. Il s’agit d’une unité faite d’une diversité qui constitue une totalité allant vers son unité. L’idée sous-jacente est donc celle d’un lien synthétique, d’une togetherness, dirait Whitehead. On voit donc par quel cheminement universum en est venu à désigner l’ensemble des choses, l’univers.
Dans l’idée de monde, mundus, – dont le contraire est immundus – il y a l’idée de propreté, de parure, et, par-là, l’ordonnance, comme dans le grec kosmos. Mundus signifie aussi le ciel et, plus généralement, la totalité des choses.
L’existentialisme métaphysique de Thomas d’Aquin
L'existence, La métaphysique, Thomas d'AquinL’étude des textes du Docteur Angélique conduit inévitablement à s’interroger sur la légitimité d’une partie de son entreprise : faire servir la philosophie d’Aristote à la formulation d’une théologie qui était à tous égards étrangère à ce dernier. Fondée sur des Écritures révélées, encombrées de récits cosmogoniques, de fables, et de chroniques historiques, à peu près exemptes de ratiocination métaphysique, cette théologie paraît devoir être mise au nombre des traditions mythologiques auxquelles Aristote oppose sa propre théologie philosophique.
C’est notamment un fait irrécusable qu’Aristote, démonstrateur de l’existence du Premier Moteur immobile, n’a pas professé une théorie de la création du monde. Mais qu’Aristote ne fût pas chrétien n’est qu’un fait, et, à en croire Thomas d’Aquin, la question est précisément de savoir si Aristote aurait pu, voire dû enseigner que le monde est créé par Dieu.
Vie et mort dans la Phénoménologie
Heidegger, L'existence, PhénoménologieL’histoire de la phénoménologie possède – nous l’avons déjà écrit – sa logique et sa finalité : s’éloigner de Husserl . Presque tout phénoménologue part de Husserl, dont il reprend les concepts, la méthodologie descriptive, mais pour (presque) toujours rompre avec lui. La raison de cette démarcation à l’égard de son initiateur réside, pour la phénoménologie, dans un reproche radical : Husserl ne remplirait pas le programme qu’il s’était pourtant imposé. Le fondateur de la phénoménologie préconise de rompre avec les constructions métaphysiques pour saisir, dans l’immanence même de sa concrétude, l’expérience vécue la plus concrète. Il retombe cependant dans les travers de la métaphysique en instituant, à partir des Ideen I, un idéalisme transcendantal fondé sur un sujet absolu. Rien n’est plus métaphysique que le sujet. Se fonder sur lui ne peut qu’éloigner le penseur de la compréhension interne de l’expérience la plus originaire. Se fonder sur la subjectivité est une rupture avec la phénoménologie.
Introduction lexicale à la pensée de Frege
Frege, L'existence, La logique et l'épistémologie, La représentation, La véritéDans cette introduction, on trouvera analysées quelques notions fondamentales sur lesquelles Frege (1848-1925) a déployé sa réflexion. Exemplaire, tant par la clarté de l’exposition que par la rigueur des analyses, cette réflexion est celle d’un philosophe pour qui la recherche du vrai exclut toute forme de concession ou de compromis ; les polémiques qu’il engage avec ses contemporains (J.-S. Mill, Boole, Kerry, Husserl,…), en dépit de leur caractère parfois féroce, toujours incisif, n’ont d’autre motivation que l’exigence de précision conceptuelle et de rigueur que lui-même imposait à sa propre pensée. Le psychologisme fut sa cible principale. Conscient que la vérité n’admet pas de demi-mesure, et que la recherche du vrai est le seul absolu du philosophe, il donna raison aux objections que Russell (1902) lui adressa, et qui concluaient vingt années de labeur consacrées à la fondation logique de l’arithmétique, par un constat d’échec. Dans les pages qui suivent, sont abordées les notions suivantes : Concept, Dénotation, Existence, Jugement, Pensée, Unité, Vérité.
Faire respirer la vie figurative en soi. Le diagramme comme défiguration des clichés dans la Logique de la sensation de Gilles Deleuze
DeleuzePenser et créer sont coextensifs. Gilles Deleuze est sans doute de tous les philosophes celui qui a le mieux mis en valeur la parenté de l’activité conceptuelle et de l’activité artistique en montrant comment la science et la philosophie relèvent d’une création aussi bien que l’art. Mais Deleuze distingue ces activités en ce qu’elles ne créent pas les mêmes types de choses. La philosophie crée des concepts, la science des fonctifs, la littérature et la peinture des affects et des percepts. On pourrait presque dire que la pensée est une vie qui se manifeste par la création.