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50 résultats de recherche pour :

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Cicéron. Le suicide (leçon 8)

L’être humain, qui se sait mortel, doit-il attendre que la mort lui arrive, ou lui est-il permis d’en juger, d’y consentir et de faire le geste qui la déclenche ? Cette question disputée dans l’Antiquité l’est encore aujourd’hui, sous diverses formes : Peut-il être opportun de mourir ? Avons-nous un droit de vie et de mort sur […]

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Ethique à Nicomaque — Commentaire des livres I, II, III, IV, V et VI

Introduction : considérations méthodologiques. Aristote y vient par deux fois : au chapitre 1, en 1094b 11, et au chapitre 2, en 1095a 30. Ces deux passages brisent le cours du développement et peuvent être considérés, cas fréquent dans le corpus aristotélicien, comme des insertions après-coup, dont Aristote peut être lui-même l’auteur, à moins que […]

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Aspects de la pensée morale au début du XXI siècle

En ce début de millénaire, nous pouvons appréhender l’état de la réflexion morale en France à travers la pensée de trois auteurs : Paul Ricœur, dont l’œuvre infléchit la philosophie depuis près d’un demi-siècle, Monique Canto-Sperber et Patrick Pharo . La philosophie morale qui a, comme l’a montré et prouvé Monique Canto-Sperber, vécu un extraordinaire […]

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Ethique, Humain, IA – Valeur ethique et plus-value de l’ethique de l’IA

Les êtres humains ont toujours vécu selon des règles éthiques, ces règles ayant toujours constitué le signe de l’exception ou de la spécificité humaine : l’homme est un animal éthique. D’un autre côté, nous vivons déjà et nous vivrons toujours plus dans un environnement d’IA généralisée. Dès lors la question des rapports entre IA, éthique et […]

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Épictète Entretiens II, V, 4-17

Au début du passage, Épictète rappelle ce qui est pour chacun l’affaire (ergon) principale de la vie » – le seuil de la sagesse – : la distinction entre entre ce qui dépend et ce qui ne dépend pas de nous.

Ce qui dépend de nous : « la volonté » (proairesis) ou, comme le dit I, XXII, 10, « la volonté et les actes volontaires » (proairesis kai panta ta proairetika), c’est-à-dire non pas un vouloir qui reste purement intérieur (et qui ne serait alors qu’un souhait ou une velléité) mais un vouloir agissant dans le monde.

Ce qui ne dépend pas de nous : « les choses extérieures », c’est-à-dire selon I, XXII, 10, 858 « le corps et ses parties, les biens, les parents, les frères, les enfants, la patrie, et en général tous les membres de notre communauté » – mais aussi : le résultat de nos actes.

Cette distinction permet seule d’avoir une compréhension juste de ce que signifient bien et mal : il n’y a de bien et de mal que « dans les choses miennes » (en tois emois) [I, XXIX, 4, 873 : « C’est une loi instituée par Dieu ; il dit : “si tu veux un bien, prends le en toi même” »]. Le bien et le mal ne sont que dans la disposition du vouloir.

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La philosophie morale d’Eric Weil

Éric Weil est un des philosophes majeurs du XXe siècle. Certes, il est moins connu que Heidegger ou Jean-Paul Sartre, et certaines vedettes intellectuelles qui ont défrayé en leur temps l’actualité et qui sont maintenant jugées par l’histoire. Quand on lit Éric Weil on a vraiment le sentiment d’entrer dans une philosophie de la plus haute exigence et de la plus grande compréhension. Éric Weil est le philosophe des lecteurs et non d’une actualité passagère.
Il publie son livre principal la Logique de la philosophie en 1950. Dans ce livre il expose non une philosophie déterminée, qui s’ajouterait aux autres philosophies, mais une philosophie de la philosophie. Ce qui fait problème pour Éric Weil c’est la multiplicité des philosophies. Héraclite ne dit pas la même chose que Parménide. Epicure ne dit pas la même chose que Platon. Nietzsche ne dit pas la même chose que Kant, etc.…. Éric Weil veut comprendre ces différentes philosophies en fonction de leurs différences irréductibles et il veut comprendre en quoi ces différentes philosophies constituent une multiplicité non arbitraire. D’où la logique, la mise en place d’une structuration.
A partir de ce livre systématique il publie ensuite Philosophie politique en 1956 et Philosophie morale en 1961 . Chaque livre se consacre à un domaine du réel dont il veut donner la compréhension cohérente.

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Bioéthique, catégories juridiques et politique législative

Le droit n’a rien de naturel. La maîtrise du vivant — et en particulier du corps humain — par la science ne l’est pas davantage. Pourquoi l’’artifice du droit devrait-il couvrir l’artifice de la science ? Avant de répondre à cette question un double constat s’impose. D’une part les nouvelles pratiques médicales telles que les greffes de tissus ou d’organes ou les fécondation in vitro se sont rapidement développées sans avoir besoin, en apparence, de droit, dans un prétendu « vide juridique ». Jusqu’aux lois de bioéthique du 29 juillet 1994 elles n’ont été encadrées que par des règles éthiques. D’autre part ces lois n’ont rien apporté de nouveau en ce sens qu’elles ont largement entériné les principes qui avaient été préalablement posés comme éthiques par les CECOS ou le Comité Consultatif National d’Éthique. Le législateur les a simplement repris, affirmés et rendu obligatoires.

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Les traits fondamentaux de l’éthique aristotélicienne

Du Corpus Aristoteleum, trois œuvres éthiques nous sont parvenues : celle que l’on nomme Éthique à Eudème et qui porte probablement ce nom d’après l’élève d’Aristote Eudème de Rhodes qui l’a peut-être copiée et rédigée, et ainsi transmise ; ensuite l’Éthique à Nicomaque qui doit vraisemblablement son nom au fils d’Aristote, Nicomaque ; et enfin les Magna Moralia qui, au dire d’Albert le Grand, ne doivent pas s’appeler ainsi parce qu’elles seraient particulièrement volumineuses, mais plutôt en raison de la diversité de ce qui y est traité.
Parmi ces trois éthiques aristotéliciennes au sens large, il est depuis longtemps reconnu que l’Éthique à Nicomaque, qui est la première éthique de la philosophie occidentale thématiquement élaborée comme telle et qui s’est imposée depuis lors comme mesure, prévaut sur les deux autres œuvres éthiques de par son authenticité, l’unité d’ensemble de l’édifice, la rigueur et la fraîcheur de sa pensée, la force et la vivacité de la langue. C’est pourquoi, dans les brèves indications qui suivent, nous nous en tenons à elle, d’autant plus que du point de vue de la tradition historique de la philosophie, c’est elle qui eut l’impact le plus large, tandis que les deux autres éthiques, au contraire, furent pendant longtemps considérées comme non-aristotéliciennes, c’est-à-dire soit comme provenant de compilations plus tardives, soit comme n’étant tout simplement pas d’Aristote. En ce qui concerne les Magna Moralia, cela vaut encore aujourd’hui, et ce à bon droit, malgré la tentative de H. von Arnim d’en établir l’authenticité, tandis que pour la première fois, depuis une époque toute récente, il a été prouvé par W. Jaeger que l’Éthique à Eudème serait vraisemblablement une œuvre de jeunesse d’Aristote. Mais même en mettant de côté la discussion plutôt philologico-historique de l’authenticité, il reste à établir qu’au regard de la position initiale de la question éthique et des traits fondamentaux de son élaboration, les deux éthiques ainsi finalement nommées, n’apportent rien d’essentiellement nouveau ou autre par rapport à l’Éthique à Nicomaque, et sont même en retrait par rapport à celle-ci qui les devance sur bien des points.