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La pensée et le mouvant. Commentaire (Introduction I et II – Le possible et le réel – L’intuition philosophique)
Bergson, Concours des ENS (Ulm et lyon), ENS LyonAvant-propos Le recueil est présenté comme « complément » de L’Énergie spirituelle, ce dernier portant sur des « résultats » tandis que l’autre porte sur « la méthode », et plus précisément sur « l’origine » de celle-ci, ainsi que sur « la direction qu’elle imprime à la recherche ». La distinction entre les deux n’a rien de nouveau, et remonte aux Grecs, notamment à […]
Cournot – Traité de l’enchaînement des idées fondamentales dans les sciences et dans l’histoire. Commentaire du § 168
Concours des ENS (Ulm et lyon), Cournot, ENS Lyon, La logique et l'épistémologieLes conditions de l’intelligibilité de la nature sont-elles les mêmes pour tous ses objets ? Descartes le pensait, en soutenant que toute la nature est transparente à l’ordre géométrique et doit être expliquée par figures et mouvements. Cournot prend un chemin tout différent : il montre, au paragraphe 168 du Traité de l’enchaînement des idées dans les […]
Les traits fondamentaux de l’éthique aristotélicienne
Aristote, Concours des ENS (Ulm et lyon), ENS Ulm, La moraleDu Corpus Aristoteleum, trois œuvres éthiques nous sont parvenues : celle que l’on nomme Éthique à Eudème et qui porte probablement ce nom d’après l’élève d’Aristote Eudème de Rhodes qui l’a peut-être copiée et rédigée, et ainsi transmise ; ensuite l’Éthique à Nicomaque qui doit vraisemblablement son nom au fils d’Aristote, Nicomaque ; et enfin les Magna Moralia qui, au dire d’Albert le Grand, ne doivent pas s’appeler ainsi parce qu’elles seraient particulièrement volumineuses, mais plutôt en raison de la diversité de ce qui y est traité.
Parmi ces trois éthiques aristotéliciennes au sens large, il est depuis longtemps reconnu que l’Éthique à Nicomaque, qui est la première éthique de la philosophie occidentale thématiquement élaborée comme telle et qui s’est imposée depuis lors comme mesure, prévaut sur les deux autres œuvres éthiques de par son authenticité, l’unité d’ensemble de l’édifice, la rigueur et la fraîcheur de sa pensée, la force et la vivacité de la langue. C’est pourquoi, dans les brèves indications qui suivent, nous nous en tenons à elle, d’autant plus que du point de vue de la tradition historique de la philosophie, c’est elle qui eut l’impact le plus large, tandis que les deux autres éthiques, au contraire, furent pendant longtemps considérées comme non-aristotéliciennes, c’est-à-dire soit comme provenant de compilations plus tardives, soit comme n’étant tout simplement pas d’Aristote. En ce qui concerne les Magna Moralia, cela vaut encore aujourd’hui, et ce à bon droit, malgré la tentative de H. von Arnim d’en établir l’authenticité, tandis que pour la première fois, depuis une époque toute récente, il a été prouvé par W. Jaeger que l’Éthique à Eudème serait vraisemblablement une œuvre de jeunesse d’Aristote. Mais même en mettant de côté la discussion plutôt philologico-historique de l’authenticité, il reste à établir qu’au regard de la position initiale de la question éthique et des traits fondamentaux de son élaboration, les deux éthiques ainsi finalement nommées, n’apportent rien d’essentiellement nouveau ou autre par rapport à l’Éthique à Nicomaque, et sont même en retrait par rapport à celle-ci qui les devance sur bien des points.
A la gloire de la phronèsis. Ethique à Nicomaque, livre VI
Aristote, Concours des ENS (Ulm et lyon), ENS Ulm, La morale, Ricœurhttp://www.fondsricoeur.fr/uploads/medias/doc/laveritepratique3.PDF
Les « fragments » de l’ancien stoïcisme: une introduction
Concours des ENS (Ulm et lyon), ENS Ulm, Les stoïciensL’école stoïcienne est l’une des écoles de philosophie de l’Antiquité qui a la plus longue histoire : fondée par Zénon de Citium à Athènes vers 300 av. J.-C., elle s’éteint après 260 de notre ère. Mais, en tant qu’école institutionnelle, à Athènes, elle a une vie plus courte, qui s’identifie à la succession de ses sept « scolarques » ou chefs d’école : Zénon de Citium (334/3-262/1), Cléanthe d’Assos (331/0-230/229), Chrysippe de Soles (280/276-208/204), Zénon de Tarse, Diogène de Séleucie (env. 230-150/140), Antipater de Tarse (env. 210-env. 129), Panétius (185/180-110/109). Après Panétius il semble que l’école ait perduré en tant que courant philosophique, mais qu’elle n’ait pas perduré en tant qu’institution, du moins à Athènes : elle a peut-être été « décentralisée » à Rhodes par Posidonius , mais de toute façon, toute trace de l’enseignement stoïcien à Athènes semble disparaître avec la conquête romaine (Athènes est prise par Sylla en 86 av. J.-C.). L’enseignement du stoïcisme va alors rapidement se répandre dans tout l’Empire romain : précepteurs, écoles, chaires publiques se multiplient dans les premiers siècles de l’Empire. Pour toutes les premières générations de stoïciens jusqu’à Posidonius, leurs écrits sont perdus. Nous n’avons conservé en tradition directe que les écrits de stoïciens plus tardifs, dont les œuvres les plus anciennes datent du Ier s. apr. J.-C., cinq auteurs en tout : Sénèque, Cornutus, Musonius Rufus, Epictète et Marc Aurèle. Pour tous les autres auteurs stoïciens, nous n’avons à notre disposition que les témoignages d’autres auteurs antiques, soit ce qu’on appelle des « doxographes » (c’est-à-dire des auteurs qui proposent des recueils d’opinions, classés par thème, et qui donnent sur chaque thème l’opinion des différentes écoles philosophiques), soit des historiens de la philosophie, comme Diogène Laërce, qui racontent la vie des principaux philosophes et résument leur doctrine en les présentant par écoles ou courants, soit d’autres philosophes ou auteurs, qui appartiendront soit eux-mêmes à l’école stoïcienne, soit à d’autres écoles philosophiques, ou seront des apologistes chrétiens. Si les deux premiers types d’auteurs peuvent faire preuve d’une certaine objectivité, les autres sont souvent polémiques et, pour les besoins de la polémique, peuvent déformer la pensée des auteurs qu’ils citent, analysent et, souvent, attaquent ou réfutent.
Sur quelques moments de la pensée du monde
Concours des ENS (Ulm et lyon), ENS Lyon, Le mondeI. Comment dire le monde ? Le double logos cosmo-logique du Timée
II. Cosmos et sumpatheai dans la pensée stoïcienne
III. Les apories relatives à l’origine du monde : les difficultés du créationnisme chez St Augustin
IV. Les antinomies de la cosmologie rationnelle et la lecture heideggérienne de l’«Antinomie de la raison pure »
V. L’être-au-monde perceptif selon Merleau-Ponty
VI. Une esquisse de cosmologie philosophique : matière, vie, esprit selon Hans Jonas
L’idée de monde chez Hannah Arendt
Concours des ENS (Ulm et lyon), ENS Lyon, Le mondeNous pouvons considérer le monde comme le concept central de la pensée de H. Arendt. Qu’elle s’interroge sur les origines du totalitarisme et tente d’en saisir les mécanismes, qu’elle pense la notion du politique, qu’elle questionne la condition de l’homme, tout la ramène au « souci » du monde. Parce que le monde est ce à quoi nous appartenons fondamentalement et ce qui nous permet d’être humains, quoique nous fassions, nous nous situons toujours par rapport au monde.
Le monde est ce que nous trouvons à notre arrivée et laissons derrière nous au moment de mourir (naître se dit « venir au monde » et mourir « quitter ce monde » ou « cesser d’être au monde »). Le monde est également ce que nous avons en partage, il est essentiellement « commun », reliant et séparant les hommes afin qu’ils ne deviennent pas cette masse indifférenciée où chacun se trouve écrasé contre l’autre. Exister pour l’homme sera paraître dans le monde. Perdre de vue son importance essentielle, laisser le monde s’éroder, c’est mettre en jeu les conditions même de notre humanité. L’amor mundi peut définir la pensée de H. Arendt. Le souci du monde est le fil qui tisse ensemble les divers aspects de sa pensée. Tout la ramène sans cesse à ce souci du monde.
Le monde dans la pensée de Schopenhauer
Concours des ENS (Ulm et lyon), ENS Lyon, Le monde, SchopenhauerDans cet article on se propose de montrer comment s’effectue la réintroduction du concept de monde dans la philosophie classique allemande après la critique kantienne qui normalement aurait dû rendre son utilisation impossible. La Critique de la raison pure avait en effet réglé le sort de la question du monde en en faisant une Idée régulatrice de la raison, ce qui supposait l’abandon de tout espoir de connaître le monde comme totalité. Schopenhauer de façon provocatrice en fait le titre même de son opus magnum, die Welt als Wille und Vorstellung. Le concept de Welt chez Schopenhauer ne renvoie pas à la thèse kantienne et n’est pas non plus un retour à la cosmologie de la métaphysique classique : l’idéalisme transcendantal non-kantien de Schopenhauer s’oppose à la pensée de la transcendance divine qui forme l’arrière-plan de toute cosmologie. Le titre choisi par Schopenhauer est explicite : Schopenhauer pense le monde à partir de Vorstellung, plus précisément le principe de raison suffisante – et à partir de Wille, la volonté séparée de la raison.
L’apparition du monde dans l’œuvre d’art
Concours des ENS (Ulm et lyon), ENS Lyon, Le mondeC’est un truisme, pour les lecteurs d’Arendt, de dire que l’œuvre d’art est intimement liée au monde, encore que ce lien ne soit pas sans ambiguïté puisque l’activité de l’artiste, en tant qu’œuvrer, se fait en marge du monde.
Nous voudrions revenir sur l’esthétique d’Arendt à travers un axe de lecture inhabituel : montrer comment le monde nous apparaît dans l’œuvre d’art, comment il y devient visible. L’œuvre d’art nous ouvre le monde, laisse le monde venir à nous dans son apparition initiale. Elle se fait transparente pour laisser éclore l’apparition du monde. Nous pourrons alors mettre en évidence que c’est dans l’œuvre d’art que nous pouvons saisir la pureté de son essence phénoménale. Par conséquent l’objet de cet article est de proposer un autre écho de l’affirmation sans cesse répétée chez l’auteur : l’œuvre d’art est l’objet le plus mondain. Cette lecture nous conduit à établir un parallèle entre l’esthétique d’Arendt et celle de Merleau-Ponty.
Le divers et l’univers. Remarques sur ‘Manières de faire des mondes’ de Nelson Goodman
Concours des ENS (Ulm et lyon), ENS Lyon, GoodmannSelon le système héliocentrique, la Terre est en mouvement autour du Soleil ; selon notre perception ordinaire, la Terre ne se meut pas et c’est le Soleil qui est en mouvement ; on pourrait chercher à réconcilier ces deux affirmations opposées en les relativisant, en les rapportant à un certain point de vue sur le monde : ces deux versions, la version héliocentrique et la version géocentrique, devraient alors être considérées comme des perspectives sur le monde, et il faudrait alors distinguer, au moins en principe, ces versions ou ces perspectives, en tant que descriptions ou représentations, du monde lui-même, en tant qu’objet de ces représentations. On pourrait par ailleurs étendre la notion de perspective et de point de vue sur le monde à d’autres champs, en particulier celui de l’art ; il n’y aurait pas seulement une perspective géocentrique et une perspective héliocentrique, mais aussi une perspective-Monet, une perspective-Magritte, une perspective-Balzac, une perspective-Flaubert, une perspective-Bach, une perspective-Thelonious Monk, une perspective-Gainsbourg, une perspective-Dylan etc. La reconnaissance qu’il existe de plein droit une pluralité et peut-être une infinité de points de vues possibles sur le monde, chacun autorisant une version correcte de celui-ci, pourrait sembler ainsi donner à une approche pluraliste des manières d’aborder le monde, toute sa légitimité, sans pour autant mettre en cause l’unité dernière du monde, en tant qu’objet saisi selon ces points de vues, ces perspectives irréductiblement distinctes.
C’est autant la nécessité que la pertinence d’une telle synthèse conciliatrice entre unité du monde et pluralité des versions du monde que Goodman remet en question; là est l’un des fils conducteurs de Manières de faire des mondes (1978), et on pourrait être tenté d’y voir une thématique nouvelle, voire une rupture dans la pensée de Goodman, par rapport à ses productions antérieures, en particulier par rapport au pluralisme méthodologique justifié et mis en œuvre dans son maître ouvrage et son chef d’œuvre, The Structure of Appearance (1951)…