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Sans entrer dans le détail et compte tenu de la différence des problèmes existentiels qui préoccupent Spinoza et Rousseau, un lecteur même superficiel est frappé par la similitude des arguments qu’ils invoquent l’un et l’autre dans leur critique des religions révélées. Tous les deux contestent l’autorité des livres sacrés, l’authenticité des témoignages des prophètes et, […]

Le problème politique occupe une place centrale dans la philosophie de Spinoza. Il y a consacré deux livres, le Traité théologico-politique et le Traité politique, dont le premier est d’ailleurs le plus volumineux parmi les livres de Spinoza. Cest à juste titre qu’on affirme que Spinoza est le philosophe de l’éternité. Mais cela ne veut pas dire pour […]

Je précise que les trois termes de cet intitulé ainsi que leurs signifiés sont en liaison si étroite chez Spinoza, que chacun d’eux implique les deux autres. Je me limiterai, dans cette étude, au Traité théologico-politique, publié en 1670, sans nom d’auteur et sous un faux nom du lieu d’édition. Précautions qui étaient utiles à une époque […]

Fonction et objets de > chez Aristote Cet article consiste en une étude des différences occurrences de l’expression «philosophie première » dans le corpus aristotélicien. Une interprétation devenue courante, soutenue en particulier par A. Mansion, veut que « philosophie première» renvoie toujours à la science théologique de Métaphysique E 1. On cherche au contraire à […]

Le concept de philosophie première dans la «Métaphysique» d’Aristote Dans cet article, l’auteur s’interroge sur le sens du concept de «philosophie première» dans la Métaphysique d’Aristote. Selon lui, un examen attentif des passages où est évoquée la nature de cette discipline (à savoir essentiellement Alpha 1-2, Gamma 1-3 et Epsilon 1), montre assez clairement que […]

Il semblerait être de bonne méthode, si l’on veut s’enquérir de ce qu’est la métaphysique, de commencer par le premier texte qui porte ce titre, à savoir la Métaphysique d’’Aristote. Mais le résultat auquel conduira cette méthode (qui voudrait connaître la chose par son commencement) sera plutôt le renoncement à la métaphore fautive qui représente […]

Il existe, comme nous allons le voir, de nombreuses manières d’appréhender les relations de complémentarité, mais aussi de tension entre les analyses économiques et morales d’Adam Smith, telles qu’elles sont exposées dans les deux grandes œuvres qu’il publia de son vivant, ses Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations et […]

Kant fait l’éloge de Platon dans la 1 ère section de sa Dialectique transcendantale (PUF p.262-265). Il lui fait l’honneur d’avoir décelé le besoin inamissible qu’éprouve la raison de transcender l’expérience, et d’avoir le premier mis en valeur le rôle pratique de l’idée en tant qu’idéal moral. Ces deux thèses sont maintenues par l’idéalisme kantien […]

« Fondements » pour Grundlegung : le singulier allemand renvoie à l’opération logique qui fait l’objet de la recherche, le pluriel français au résultat de celle-ci, en laissant entendre que ce dont il est question – les « mœurs (Sitten) » – ne repose pas sur un fondement unique. Pourtant, vers la fin de la Préface, Kant présente son œuvre comme « la recherche et l’établissement du principe suprême de la moralité (Aufsuchung und Festsetzung des obersten Prinzips der Moralität) ».
Fondement veut dire : principe, c’est-à-dire raison ultime.
D’où l’usage du terme métaphysique, dont l’usage par Kant, en 1785, peut surprendre eu égard à la critique dont la métaphysique précritique a fait l’objet dans la Critique de la Raison pure.
Cet usage se comprend en fonction de la première définition, par Aristote, de ce qui s’est appelé ensuite métaphysique : « science des premiers principes et des premières causes ».
Le résultat de la critique de la raison théorique a été une réduction du champ d’application de cette notion. Il ne peut plus être question pour Kant d’une science des premières causes, c’est-à-dire, au bout du compte, de la cause première identifiée au principe divin de l’univers : celui-ci ne peut plus être l’objet d’un « savoir (Wissen) », mais seulement d’une « foi (Glauben) », sous la forme d’un « postulat de la raison pratique », qui ne sera d’ailleurs présenté comme tel que dans la seconde Critique, en 1787.