Aristote: contradiction et métaphysique

Dans le livre gamma de la Métaphysique, Aristote entreprend de défendre le principe de contradiction face à ses négateurs au moyen d’une série d’arguments qui présente différentes formulations du principe de contradiction. Ce que je propose est l’étude de ces différentes formulations afin de déterminer comment Aristote conçoit la contra- diction, ἀντίφασις, dans le livre […]

Aristote, Métaphysique gamma. Commentaire

https://philosophie-pedagogie.web.ac-grenoble.fr/article/explication-de-texte-aristote-metaphysique-livre-gamma-par-karine-laborie-et-lionel-cain

Les deux souches de la métaphysique chez Aristote et Platon

La Métaphysique et, plus généralement, l’ensemble des textes aristotéliciens nous mettent en présence d’un système de quatre causes. Dans le premier chapitre du livre Δ, Aristote identifie les « causes » aux « principes » et voit dans leur caractère commun la « source » — τò πρωτον — à partir de laquelle il y a soit de l’être (ἔστιν), soit du devenir […]

La métaphysique de Théophraste

Une scholie introductive au plus ancien manuscrit de notre texte fait savoir que, dès l’Antiquité, Théophraste était connu de certains comme l’auteur d’un texte relatif à ce que l’on commençait alors à appeler la Métaphysique d’Aristote. S’il semble être ignoré à ce titre des premiers éditeurs d’Aristote, il est en tout cas connu de Nicolas de Damas, […]

Fonction et objets de « philosophie première » chez Aristote

Fonction et objets de > chez Aristote Cet article consiste en une étude des différences occurrences de l’expression «philosophie première » dans le corpus aristotélicien. Une interprétation devenue courante, soutenue en particulier par A. Mansion, veut que « philosophie première» renvoie toujours à la science théologique de Métaphysique E 1. On cherche au contraire à […]

Le concept de philosophie première dans la « Métaphysique » d’Aristote

Le concept de philosophie première dans la «Métaphysique» d’Aristote Dans cet article, l’auteur s’interroge sur le sens du concept de «philosophie première» dans la Métaphysique d’Aristote. Selon lui, un examen attentif des passages où est évoquée la nature de cette discipline (à savoir essentiellement Alpha 1-2, Gamma 1-3 et Epsilon 1), montre assez clairement que […]

La philosophie première d’Aristote

Il semblerait être de bonne méthode, si l’on veut s’enquérir de ce qu’est la métaphysique, de commencer par le premier texte qui porte ce titre, à savoir la Métaphysique d’’Aristote. Mais le résultat auquel conduira cette méthode (qui voudrait connaître la chose par son commencement) sera plutôt le renoncement à la métaphore fautive qui représente […]

Remarque sur la contribution platonicienne à l’élaboration d’un savoir politique positif : politikè epistemè

https://www.cairn.info/revue-archives-de-philosophie-2005-2-page-241.htm

La politique et la démocratie

Qu’est-ce que la politique ? La définition la plus commune est celle-ci : l’art de vivre ensemble. Cette définition mérite considération, non pas qu’elle soit indiscutable, mais parce qu’elle ouvre à la dimension problématique du champ qu’elle désigne, c’est-à-dire pour nous son irréductibilité.
Notre hypothèse est paradoxale : on commence par ce qui en général constitue l’objet ou la fin de la réflexion (philosophique) sur la politique : démontrer l’autonomie du champ politique : par rapport au religieux du point de vue de l’autorité, par rapport à l’économie du point de vue des échanges, par rapport à la morale du point de vue de la norme. Et la démonstration de cette autonomie passe en général par une histoire de l’Etat : la question de l’Etat se présente comme la question politique principale parce qu’avec lui la politique s’affirme dans son autonomie (le politique), c’est-à-dire dans la reconnaissance de son pouvoir propre, pouvoir de la violence légitime comme dira M. Weber. Donc l’autonomie de la (du) politique est ce qu’il faut prouver et non ce qui doit être présupposé : le politique est ce qui émerge de l’activité gouvernementale (l’exercice du pouvoir) « par un processus d’institutionnalisation croissante, lié à la centralisation, au renforcement des appareils administratif et militaire, à l’homogénéisation juridique » , c’est-à-dire avec la formation de l’Etat moderne.

L’Etat ou la modernité politique en question

Régulièrement le débat politique se concentre sur la question de l’Etat. On entend dire qu’il faut restaurer l’autorité de l’Etat, lui rendre toutes ses prérogatives — quand d’autres annoncent la mort de l’Etat ou souhaitent sa fin. La cristallisation du discours politique sur la question de l’Etat révèle à elle seule la crise que traverse l’Etat (crise de l’Etat de droit au plan juridico-politique, crise de l’Etat-Providence au plan économico-social, crise de l’Etat-Nation au plan politique et économique de l’histoire mondiale).