Plotin, Traité 38, 1. Commentaire (1)

Introduction Plotin, régulièrement, prend appui sur la connaissance précise qu’il a des dialogues de Platon, que manifestement il admire. Or Platon lui-même prenait soin d’indiquer son mode d’écriture, et dès lors le degré de vérité que le lecteur y pouvait attacher. Le Timée, pour parler du monde, a osé la langue du mythe, d’abord pour […]

Cicéron. Qu’est-ce que la nature ? (2)

Introduction Dans Les lois, chacun des deux premiers livres commence à la manière du Phèdre de Platon : Socrate et Phèdre étaient sortis de la ville, marchaient et devisaient dans un coin de campagne, s’asseyaient sous un platane, parlaient d’amour, des discours séducteurs. Cicéron lui aussi, à Arpinium, imagine son frère et lui-même, et leur ami […]

Cicéron et la philosophie (première leçon)

I. La question de la langue Qu’est-ce que lire Cicéron, pour un philosophe ? Quelque chose de très particulier, qui demande beaucoup de prudence et de réflexion. Ce n’est pas que Cicéron ne serait pas clair : non, loin s’en faut, il l’est vraiment. Mais, comme lecteur, allons-nous nous munir de ciseaux pour en découper des fragments, […]

Maïmonide. Le guide des égarés

Tu connais la postérité glorieuse de ce qu’ont dit les philosophes à propos de Dieu dont ils déclarent qu’Il est l’intellect (aql), l’intelligent (‘aaqil) et l’intelligible (ma’qul). Et ces trois notions (ma’ana) constituent en Lui une seule et même signification, selon le principe de non excès qui le caractérise. Et nous avons, nous aussi rappelé […]

Le corps propre et son auto-motricité constituante dans la phénoménologie de Husserl

La phénoménologie, la science des phénomènes, est l’étude descriptive des phénomènes, c’est-à-dire des formes d’apparition des étants. Pour le phénoménologue chaque étant apparaît et l’enjeu est de décrire les formes d’apparition essentielles des étants. Ainsi la chose perçue apparaîtra selon une guise spécifique : la présence en chair et en os ; ce même objet – qu’une […]

L’Unique et sa propriété selon Max Stirner

Introduction : le cas Stirner Comme Nietzsche a pu parler du cas Wagner, on peut, par analogie, évoquer le cas Stirner dans l’histoire de la philosophie allemande, après la mort de Hegel et la naissance des Jeunes-Hégéliens. Par cette dénomination, les historiens désignent l’aile gauche de l’école hégélienne, formée par les auteurs et les penseurs, qui […]

Critique de la raison pure – Dialectique transcendantale – Méthodologie transcendantale. Commentaire

Rappelons que la métaphysique ne se confond pas avec la « métaphysique spéciale » (et ses trois disciplines : psychologie, cosmologie et théologie rationnelles), mais qu’elle commence avec l’ontologie (= métaphysique générale). Dans l’acception kanto-wolffienne du terme, la métaphysique est la connaissance rationnelle a priori, comme telle. La métaphysique est la science ayant affaire aux concepts a priori des […]

Documents sur Cournot

Revue de métaphysique et de morale, Numéro spécial consacré à Cournot, avec des contributions de H. Poincaré, G. Milhaud, G. Tarde, C. Bouglé, A. Darlu, D. Parodi, F. Mentré, 13e année, 1905, pp 291-543 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110592/f301.item.r=cournot

Sur l’Ecole d’Epictète

Tel qu’Arrien l’indique dans les Entretiens, le cours d’Épictète comprenait une partie technique, où l’apprentissage de la doctrine et des démonstrations était de mise, et une autre, à laquelle nous avons seulement accès, où le maître discutait plus librement avec des interlocuteurs de tous horizons sur des sujets d’ordre spécifiquement éthiques en interprétant la doctrine […]

Epictète, Entretiens. Commentaire

Présentation du stoïcisme d’Epictète L’un des traits qui caractérisent le stoïcisme d’Epictète, c’est l’insistance sur la distinction entre « ce qui dépend de nous » et « ce qui ne dépend pas de nous », « ce qui est à notre portée » et « ce qui n’est pas à notre portée », « ce qui est notre pouvoir » et « ce qui n’est pas […]