Lectures pour le commentaire de la Lettre sur les aveugles

Faut-il toucher pour voir ? Retour sur le problème de Molyneux (Catherine Halpern) L’aveugle qui suit l’aveugle qui suit l’aveugle (Kate E. Tunstall) Threading the needle. Problems in reading Denis Diderot’s Lettre sur les aveugles (David Hagan) https://journals.openedition.org/terrain/5741 https://books.openedition.org/psorbonne/17763?lang=fr https://www.researchgate.net/publication/254960239_Threading_the_Needle_Problems_in_Reading_Denis_Diderot%27s_La_Lettre_sur_les_aveugles_a_l%27usage_de_ceux_qui_voient

La Lettre sur les aveugles de Diderot: l’expérience esthétique comme expérience critique

L’art et l’expérience esthétique peuvent avoir une fonction critique. Les œuvres d’art procèdent à une suspension du monde ordinaire, et reconstituent le monde d’un autre point de vue. L’art en ce sens ne produit aucune évasion : il crée un point de fuite par lequel on s’extrait du réel, mais en restant en lui. Il […]

Figures de philosophes dans l’œuvre de Diderot

« Ah, Philosophe, comment ? », s’exclamait Galiani, en riant de la fidélité de son ami Diderot à la démonstration de son matérialisme athée qui soustrait la nature entière au Tout-Puissant pour ne la confier qu’au hasard en vertu d’un simple calcul de probabilité. « Tenez, Philosophe ! », s’écriait en rêvant D’Alembert malade, consciemment et opinâtrement sceptique — […]

Diderot dans l’allée des Marronniers. Etre matérialiste en 1747

Nous ne nous lancerons pas dans ce qu’on pourrait appeler, non sans quelque pédantisme, une historiographie du déisme de Diderot. Pour nous, les jeux sont faits, dès 1746 (sinon bien avant, car, pour écrire « dans la semaine sainte », une œuvre aussi lapidaire et complexe que Les Pensées philosophiques, il fallait que la pensée en eût mûri depuis longtemps)  : « sceptique » est un euphémisme pour « athée » (« athée sceptique » pour employer la bizarre terminologie de Diderot), athée tranquille et non « athée fanfaron ». Alors ? Curieuse idée, dira-t-on, de s’intéresser à une des œuvres […]

Un philosophe ?

C’est à son emprisonnement à Vincennes (juillet-octobre 1749) auquel l’avait conduit l’imprudente publication de sa Lettre sur les aveugles que Diderot doit d’avoir été surnommé Socrate et, plus généralement, le Philosophe. Jusque là, rien — même pas ses Pensées philosophiques — ne le désignait à ce titre. Il a fallu Vincennes. La Lettre avait de […]

Diderot, le traducteur et son autorité

La traduction par Diderot de l’Inquiry Concerning Virtue de Shaftesbury paraît d’abord sous le titre de Principes de la philosophie morale ou Essai de M. S*** sur le mérite et la vertu (Amsterdam, 1745, s. n.). Cette traduction est reprise en 1751 et 1769, dans deux éditions très différentes d’esprit. En 1751 (Venise), elle reparaît sous le titre […]

Le statut des anomalies dans la philosophie de Diderot

L’intérêt pour le monde vivant, dans la pensée française du 18e siècle, c’est à la fois la « curiosité » et l’inquiétude devant les organismes monstrueux : penseurs, savants, philosophes et médecins sont soumis à l’ancienne conviction qu’il y a de l’ordre dans la Nature. Bien avant que Diderot ne rencontre cette question, les monstres sont des « faits contradictoires » qu’il faut réduire à l’ordre, car ces interruptions ou subversions du mécanisme […]

Sur la chronologie des premières œuvres de Diderot

« S’il y avait quelque raison de préférer la religion chrétienne à la religion naturelle, c’est que celle-là nous offrirait sur la nature de Dieu et de l’homme des lumières qui nous manqueraient dans celle-ci : or il n’en est rien; car le christianisme, au lieu d’éclaircir, donne lieu à une multitude infinie de ténèbres et […]

Le personnage du sceptique dans les premières œuvres de Diderot

« Sceptique ? Est-ce qu’on est sceptique ? » La question n’est pas une dérobade. Quand il l’oppose aux raisonnements de D’Alembert, le philosophe Diderot sait très bien qu’on ne vient pas si facilement à bout des arguments qui mènent au scepticisme. Il se contente d’affirmer, pour l’avoir éprouvé, que la vie passe outre aux objections de […]

Matière des métaphores, métaphores de la matière

Diderot renvoie les questions qu’il nomme « spéculatives » à l’indigence de la pensée idéaliste et confie au personnage du docteur Bordeu, dans Le Rêve, le soin de les ridiculiser : « Toute abstraction n’est qu’un signe vide d’idée ». Puis viennent l’étiologie et le remède : « On a exclu l’idée en séparant le signe […]