Quelle justice ? Quelle rationalité ? La mesure du Droit dans l’Esprit des lois

Au livre I de L’Esprit des lois, la définition liminaire des lois comme « rapports nécessaires qui dérivent de la nature des choses » semble écarter toute ambition normative. La critique sera unanime : soit qu’elle dénonce un spinozisme latent , associé à la dissociation de la loi et du commandement (Destutt de Tracy), soit […]

La négation du Droit ou l’injustice dans les Principes de la philosophie du Droit de Hegel Commentaire (§§ 82-104)

Le droit abstrait, premier degré de la réalisation du droit ou de la liberté, les réalise unilatéralement, sans faire valoir tout le contenu du concept de droit, tout ce qui est requis pour que la liberté soit vraiment réalisée; et comme toute réalité qui n’existe pas conformément à son concept est une réalité finie, cette […]

Hegel et l’injustice

Hegel et l’injustice La troisième section du droit abstrait, dans les Principes de la philosophie du droit de Hegel, a pour objet l’Unrecht, le déni du droit ou l’injustice . Il s’agit des actes illicites relatifs à la propriété, que ceux-ci soient ou non assortis de l’intention véritable de violer le droit. Ainsi, le premier […]

Transcendance et causalité. Proclus sur le principe premier

Dans cet article, nous discuterons l’une des apories de la pensée néoplatonicienne, à savoir celle qui concerne la relation problématique entre les deux aspects du principe premier : cause absolue de la réalité, le principe doit être à la fois transcendant à la réalité qu’il engendre. Le problème surgit de la source doctrinale la plus […]

L’expérience religieuse selon William James

S’il est un ouvrage qui peut à bon droit figurer parmi les ressources disponibles lorsqu’il s’agit de prendre pour objet l’expérience religieuse, comme nous le faisons ici de manière interdisciplinaire, c’est bien l’ouvrage de William James (1842-1910) intitulé précisément L’Expérience religieuse. Essai de psychologie descriptive . Fruit des célèbres Gifford Lectures données à Edimboug en […]

« Au-delà de l’être » et « en deçà fondamental » : la transcendance de l’archè dans son rapport à l’ontologie chez Plotin et Maldiney

Nous ne trouverons aucun rapport, de Plotin à Henri Maldiney, d’influence cachée, comme celle qui lie par exemple Heidegger à Kierkegaard, chez qui la rareté des occurrences masque une inspiration fondamentale. On sait, comme J.L. Chrétien le mentionne dans son « Introduction aux Œuvres philosophiques », que Maldiney a suivi les cours d’Emile Bréhier sur Plotin, en Sorbonne. Or un article de Bréhier semble soulever une question qui pour […]

De la réalité d’image à l’iconicité divine. Eikôn entre métaphysique et théologie tardo-antique

Sur la possibilité de définir une image de Dieu qui soit elle-même une image divine, c’est-à-dire non séparée substantiellement de ce dont elle est l’image, la défense d’une théologie trinitaire au premier siècle du christianisme officiel (le IVe siècle) apporte l’une des plus audacieuse et peut-être des plus profondes réflexions théoriques jamais menées sur ce qu’est une image entre la vue et […]

Principe (Grundsatz) et fondement (Grund) chez Heidegger

Le but de cette étude est d’aborder l’essence des concepts de « principe » et de «fondement » chez le Heidegger de la fin des années 1920. Heidegger aborde ces notions dans deux textes fondamentaux: dans le Cours de 1928 qui porte le titre « Metaphysische Anfangsgründe der Logik » (dont certains développements importants ont été repris […]

Capital et imposition selon les principes de justice

Cette étude est consacrée à la difficile articulation de deux sortes de considérations d’éthique sociale relativement à l’impôt : d’une part, celles qui concernent l’aptitude contributive ; d’autre part, celles qui mettent en cause la jouissance de la protection de l’État. Les considérations de la première sorte ont trait à la justice distributive dans la […]

Réflexions sur la justice de l’impôt

Pourquoi devons-nous payer des impôts ? Nous connaissons la réponse qui est donnée, pratiquement par tout le monde, à cette question : parce que qui curam communitatis habet, et donc que l’État, le souverain, le « pouvoir » (peu importe comment on préfère le nommer) doit pouvoir assumer ses devoirs et pour cela il doit […]