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15 résultats de recherche pour :

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De la réalité d’image à l’iconicité divine. Eikôn entre métaphysique et théologie tardo-antique

Sur la possibilité de définir une image de Dieu qui soit elle-même une image divine, c’est-à-dire non séparée substantiellement de ce dont elle est l’image, la défense d’une théologie trinitaire au premier siècle du christianisme officiel (le IVe siècle) apporte l’une des plus audacieuse et peut-être des plus profondes réflexions théoriques jamais menées sur ce qu’est une image entre la vue et […]

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Vers quelle phénoménologie de l’image ? Maldiney lecteur de Husserl

La tension du rapport que l’image entretient avec le sens mis au jour par l’intentionnalité husserlienne témoigne d’une difficulté que les analyses phénoménologiques sont loin d’avoir épuisée, qui concerne le lien entre la théorie de l’imagination et la théorie de la constitution. Que de cette difficulté la question de la présence ne soit pas une […]

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Pourquoi des images ?

Exposé de Francis Wolff dans le cadre des Lundis de la Philosophie 2016-2017, pour la dernière séance de l’année universitaire. « Il y a mille usages humains des images. Et elles ont mille effets sur les êtres humains. Mais pourquoi faut-il qu’il y ait pour eux des images ?C’est la question que nous poserons, après avoir défini l’image […]

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Vers une philosophie de l’image : Contributions de Marie José Mondzain

La liste des textes, documents audio, interventions et conférences filmées disponibles en ligne se trouve à l’adresse suivante: http://achard.info/mondzain.html Le lecteur trouvera ci dessous une sélection des travaux de Marie-José Mondzain sur l’image. Image, sujet, pouvoir. Entretien avec Marie-José Mondzain http://surlimage.info/ecrits/pdf/mondzain/080108-ImageSujetPouvoir.pdf L’exigence des regards. Entretien avec Frédéric Lambert, Geneviève Jacquinot-Delaunay et Guillaume Soulez http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/23327/2004_12_5.pdf?sequence=1 Qu’est-ce […]

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L’image est le mouvant

L’image est le mouvant A l’époque même où triomphait, dans les laboratoires de biologie, la méthode expérimentale théorisée par Claude Bernard, Henri Bergson a proposé d’ « aller chercher l’expérience à sa source, ou plutôt au-dessus de ce tournant décisif où, s’infléchissant […], elle devient proprement l’expérience humaine. » Non que Bergson refusât la leçon de Claude […]

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Le doute de Cézanne. Réflexions sur le paradoxe de l’œuvre de culture

Cézanne a souvent exprimé les difficultés, les tourments accompa-gnant son travail de peintre, comme le rappellent les premières lignes du texte.
En outre son œuvre a commencé par surprendre, choquer, susciter des critiques très négatives. Cette réception négative, ces difficultés ont conduit Cézanne, ses amis, ses contemporains à s’interroger sur le sens de son effort et la valeur du résultat.

Deux manières se sont présentées de rendre compte de l’originalité de cette œuvre et de ce qui a pu, à une certaine époque, passer pour son « échec ». L’originalité, l’échec seraient dus :
– soit aux aléas de la vie, une maladie, une constitution schizoïde – hypothèse qui est, selon Merleau-Ponty, vaine plutôt que fausse car si elle fait connaître quelque chose de l’œuvre (ce que Merleau-Ponty n’exclut pas), elle n’en fait pas connaître « le sens positif »
– soit au « paradoxe » du projet pictural : « rechercher la réalité sans quitter la sensation » ou, selon E. Bernard (qui fait de ce paradoxe une contradiction destructrice), viser la réalité en s’interdisant les moyens de l’atteindre.

Merleau-Ponty va travailler, critiquer ces deux manières de comprendre la peinture de Cézanne, dans l’ordre inverse où il les a présentées : il s’explique d’abord avec l’affirmation selon laquelle il y aurait une contradic-tion dans le projet pictural puis il traite du rapport entre l’œuvre et la vie. Cette seconde partie commence par : « Ainsi les “hérédités”, les “influences”, – les accidents de Cézanne – sont le texte que la nature et l’histoire lui ont donné pour sa part à déchiffrer… ».

Je ne commenterai pas cette seconde partie où il est moins question de Cézanne que de Léonard de Vinci (et de lecture freudienne de l’œuvre d’art), je travaillerai surtout autour du « paradoxe » de l’œuvre de Cézanne, tout en revenant, à la fin, sur le rapport entre les difficultés de l’œuvre et les nœuds de la vie.

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Platon, Nietzsche et les images

La dialectique, la forme de savoir la plus haute, doit selon Platon se passer
d’images, moyennant quoi, il la situe au sommet d’une ligne qu’il trace et
sectionne ; l’image de la Ligne est, dans la République, précédée d’une analogie entre le bien et le soleil et suivie du mythe de la Caverne. L’acharnement mis
à réclamer et à rendre raison de toutes choses n’a chez Platon d’égal que la
fréquence de son recours à des images, comparaisons, métaphores, allégories
et mythes en tous genres. D’où la décision de certains philosophes ou
historiens de la philosophie d’infliger à ses textes une sorte de purification, ne
voyant là que le signe d’un génie poétique en quelque sorte supplémentaire.
Dans le cas de Nietzsche, chez qui cette sorte de génie n’aurait vraiment pas
été suffisamment refoulée, le tri entre le bon grain et l’ivraie est plus difficile
et peut même conduire à faire douter de sa qualité de philosophe.

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Pourquoi l’image est-elle si informante?

Le médecin, en effet, en principe, réagit contre le risque d’omnipotence des techniques, qui le transformeraient en un ingénieur, alors qu’hier il a été le confident (la célèbre relation médecin – malade, le fameux colloque singulier), et surtout celui qui a appris à écouter le patient et son corps même, ce corps qui parle. Le médecin a tenu le rôle d’interprète et voici que ce rôle lui est maintenant contesté.

Je le reconnais volontiers, si les symptômes et les pré-symptômes ne nous alertaient pas, il n’y aurait pas de médecine. La médecine ne pourrait pas commencer. Je ne nie pas l’importance des commencements, mais j’entends, dans les 29 minutes qui m’ont été accordées et que je ne dépasserai pas, montrer qu’il faut les intégrer à un ensemble plus vaste.

Qu’est-ce, au fond, que la médecine, sinon l’opération par laquelle un dedans corporel trouble, incertain, trompeur, va être projeté au¬ dehors, extériorisé et susceptible d’être lu ? C’est dans la visibilité que, vraiment, il faut définir l’acte médical majeur. À cet égard, on doit comprendre que la médecine n’a cessé de remplacer les symptômes indi¬catifs d’un malaise, par des signes, les signes physiques, qui fondent vraiment le diagnostic, la vraie connaissance de la maladie.

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Les images sont-elles toutes de la même famille ? De l’unité de l’imagination

image_cabestan.gifJe contemple “la” gravure de Dürer ; puis, l’abandonnant, j’imagine un chevalier affrontant la mort ; enfin je m’assoupis et voici que ce que je contemplais ou imaginais, je le rêve. Le sujet visé mis à part, quoi de commun entre ces différents actes de ma conscience ? L’un suppose le sommeil et les deux autres un état de veille. Dans un cas nous fait face une feuille de papier recouverte de traits noirs et inscrite dans l’espace de la perception, dans les deux autres la conscience forme, indépendamment semble-t-il de tout support, une image de son choix. Ne doit-on pas seulement dans ces deux derniers cas parler au sens propre de re-présentation (Vergegenwärtigung) ou, selon la traduction adoptée par Sartre que nous conserverons dans cette étude, de présentification ? Est-il possible dans ces conditions d’invoquer à chaque fois une seule et même fonction de la conscience ? Ne faut-il pas au contraire soigneusement distinguer entre une conscience d’image à partir d’un support matériel perceptible dans l’espace objectif et l’image mentale ? La spatialité de l’une est-elle la spatialité de l’autre ?

Et pourtant si on dit “voir” ou “regarder” un portrait, des photographies, une gravure, nul ne dira que le chevalier de Dürer est perçu. Ni perçu, ni signifié, c’est-à-dire visé à vide, doit-on dire alors que dans le rêve, dans l’imagination comme dans la “perception” de la gravure, le chevalier est donné en image ? Et dans un même mouvement ne doit-on pas élargir le champ de l’imagination et y introduire toutes ces “images” que sont le reflet de mon visage dans un miroir ou à la surface de l’eau, l’ombre d’un corps ou d’une maison engendrée par la lumière du soleil, le visage que je découvre dans les arabesques du tapis ou dans les volutes d’un nuage, etc. ?

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La question de l’image chez Fichte

image-fichte.gifDu point de vue de l’histoire de la philosophie, il est frappant de voir deux philosophes aussi différents que Fichte et Bergson accorder à l’image un rôle essentiel pour traiter du rapport de l’esprit au monde. Ce que Bergson fait dans Matière et mémoire sur le plan d’une psychologie philosophique, en vue d’expliciter la nature de la perception, Fichte le fait dans le contexte différent de la systématisation de l’idéalisme transcendantal, en développant une W.L. , une logologia qui deviendra une doctrine de l’image. On ne poursuivra pas ici le parallèle entre les deux auteurs pour ce qui est du traitement de l’image, on s’intéressera seulement à la fonction du Bild, du Bilden dans la pensée de Fichte. Généralement on voit dans la W.L. une systématisation de l’idéalisme critique et de la théorie kantienne du schématisme, ce qui expliquerait le rôle donné à l’imagination (Einbildungskraft) dans l’analyse fichtéenne du mécanisme de production des représentations nécessaires du Moi fini. Cependant, jusqu’en 1800, jamais le premier Fichte n’a déduit du rôle éminent de l’Einbildungskraft la conséquence selon laquelle nos représentations ne seraient que des images de l’être : si le Moi est producteur d’images, en aucun cas Fichte n’accepte ici un dualisme réel entre le phénomène et la chose en soi, que la théorie de l’imagination transcendantale a justement pour but de supprimer. Les images comme produits renvoient à l’activité du Moi et non à un être hors du Moi, a fortiori supérieur au Moi. L’image comme telle ne devient l’objet d’une thématisation explicite par Fichte que lorsque l’Einbildungskraft est pensée à partir de la nature de Bild, ce qui semble paradoxal puisque le produit semble éclairer l’instance productive, défiant tout ce que l’idéalisme critique nous avait appris jusque là. Cette inversion n’a rien de surprenant si on rappelle les médiations spécifiques qui renvoient au destin de la W.L. lors de sa réception et si on tient compte des objections émises à son propos par les adversaires et les contradicteurs de Fichte. Après la Lettre de Jacobi et la Querelle de l’Athéisme, Fichte modifie la présentation de la W.L. et opère des modifications doctrinales qui lui apparaissent indispensables pour sauver l’idéalisme face au nouveau dogmatisme qui s’annonce.