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La notion de puissance (potentia), centrale chez Spinoza, peut être interrogée à partir de plusieurs questions, ainsi celles qui ont été proposées à la réflexion de cet article : 1. Peut-on attribuer une puissance à une chose (res), de sorte que cette puissance puisse être dite propre à la chose, ou lui appartenir ? Ou bien la puissance n’existe-t-elle qu’en tant qu’elle rapporte une chose à une autre exclusivement ? […]

Je précise que les trois termes de cet intitulé ainsi que leurs signifiés sont en liaison si étroite chez Spinoza, que chacun d’eux implique les deux autres. Je me limiterai, dans cette étude, au Traité théologico-politique, publié en 1670, sans nom d’auteur et sous un faux nom du lieu d’édition. Précautions qui étaient utiles à une époque […]

On sait que Sein und Zeit a pour seul objectif de réveiller la question de l’être. Cette question, Heidegger l’adresse au Dasein, qui est l’interrogé par excellence (das Befragte) de la question de l’être, car c’est lui qui se distingue par sa “compréhension” de l’être, fût-elle vague et générale. Il faut donc interroger le Dasein […]

Il est bien connu que le problème fondamental de la Critique de la raison pure est celui de la possibilité de la métaphysique comme science. C’est le problème que pose la question directrice de l’ouvrage : comment des jugements synthétiques a priori sont-ils possibles? Ce qui est beaucoup moins connu et infiniment moins évident, c’est […]

En 1915, le jeune Heidegger (il avait alors 26 ans) inscrivait en exergue de sa thèse d’habilitation portant sur La théorie des catégories et de la signification chez Duns Scot cette phrase de Hegel, tirée d’un opuscule d’Iéna : « Du point de vue de l’essence interne de la philosophie, il n’y a ni prédécesseurs, ni successeurs ». Le même […]

Ce qui, nonobstant tout ce qui par ailleurs les sépare, rapproche incontestablement ces deux figures clés de la philosophie du xxe siècle que sont Wittgenstein et Heidegger, c’est la critique qu’ils ont exercée chacun à leur manière à l’égard de la métaphysique et de la tradition occidentale dans son ensemble. Ce qui paraît décisif à cet […]

À quelles conditions peut-on faire un usage rétrospectif du terme « métaphysique » absent du vocabulaire philosophique de l’Antiquité grecque ? https://www.canal-u.tv/video/cpge_jean_zay/l_absence_du_terme_metaphusike_dans_le_vocabulaire_philosophique_de_l_antiquite_grecque_par_luc_brisson.48985

L’histoire antique de la notion de physis a atteint son point culminant avec l’instauration d’une « science physique » par Aristote dans son texte Physikè akroasis, qui a déterminé la pensée européenne dans sa formation, mais surtout à partir du 13e siècle, lorsque le christianisme médiéval a proposé sa propre version de l’aristotélisme, souvent contre celle des penseurs persans et […]

Aristote, oublié depuis deux siècles, devient au xixe siècle un contemporain. Soutenue par un remarquable travail éditorial évoqué par les noms de Brandis, Bekker ou Bonitz, cette réévaluation engage les différents champs de la philosophie. On se tourne vers Aristote pour réhabiliter la question métaphysique, mais aussi pour interroger les instruments de la pensée, les concepts et […]

On reproche couramment à la physique aristotélicienne de ne pouvoir être une science authentique, de ne pouvoir être que “ préscientifique ”, du fait qu’elle serait fondée sur une métaphysique, c’est-à-dire, suivant une identification généralement admise aujourd’hui, sur de l’invérifiable. Ce jugement est très équivoque parce qu’il repose sur des définitions et des oppositions étrangères au point […]