Le Moi-multiple. Fondements physiologiques, conséquences anthropologiques

Si la philosophie, depuis l’injonction socratique qui la définit, se caractérise par un travail concerté de connaissance de soi, le dix-huitième siècle marque de profonds bouleversements dans les différents atours qu’un tel projet peut revêtir. Sur le plan de l’égologie fondamentale, l’effondrement du cartésianisme a amené, dans le sillage de la remise à plat de […]

Diderot philosophe

Contributions rédigées par Stéphane Lojkine (section « Diderot » du site Utpictura18) « Beauté aveugle et monstruosité sensible: le détournement de la question esthétique chez Diderot (Lettre sur les aveugles) » « La Lettre sur les sourds, aux origines de la pensée: le silence, le cri, l’image » « Le décentrement matérialiste du champ des connaissances dans l’Encyclopédie » « Le matérialisme biologique du […]

Spinoza—Tractatus de intellectus emendatione — Commentaire intégral

1— Présentation Cette très succincte présentation liminaire ne dispensera pas le lecteur du traité De la réforme de l’entendement de s’informer au sujet de certains points relatifs à l’établissement du texte, à la vie de Spinoza, à la date de rédaction du traité, aux sources philosophiques auxquelles puise son auteur et aux influences qu’il a reçues (notamment […]

Matérialisme et scepticisme chez Diderot

Diderot ne fut sans doute jamais un sceptique et on chercherait en vain dans son œuvre l’exploitation des « lieux communs » sceptiques ou des provocations pyrrhoniennes. Sans ambiguïté, le scepticisme est rejeté comme foncièrement alogique, comme le montre la fin de l’article PYRRHONIENNE ou SCEPTIQUE PHILOSOPHIE. Quels que soient les motifs d’incertitude rencontrés dans la plupart des […]

Diderot métaphysicien. Le possible, le nécessaire et l’aléatoire

Diderot est un grand métaphysicien matérialiste qui peut soutenir la comparaison avec l’autre grand métaphysicien du siècle des Lumières, Dom Deschamps. Mais c’est un métaphysicien sans métaphysique. La différence avec Deschamps est que Diderot, comme on le sait, n’a pas exposé sa métaphysique dans un système. Il ne s’est pas non plus beaucoup expliqué sur […]

Du Rêve de D’Alembert aux Eléments de physiologie. Discours scientifique et discours spéculatif dans le Rêve de D’Alembert

Disons d’entrée de jeu que cette étude ne se propose pas de confronter terme à terme les éléments relevant d’un savoir scientifique (médical et physiologique) présents dans Le Rêve de D’Alembert et les éléments de ce même savoir rassemblés et classés dans le texte connu sous le titre des Éléments de physiologie. En effet, effectuer ce travail supposerait […]

La puissance réelle chez Spinoza. Sur l’effet de l’interprétation

La notion de puissance (potentia), centrale chez Spinoza, peut être interrogée à partir de plusieurs questions, ainsi celles qui ont été proposées à la réflexion de cet article : 1. Peut-on attribuer une puissance à une chose (res), de sorte que cette puissance puisse être dite propre à la chose, ou lui appartenir ? Ou bien la puissance n’existe-t-elle qu’en tant qu’elle rapporte une chose à une autre exclusivement ? […]

Politique, religion, Ecriture chez Spinoza

Je précise que les trois termes de cet intitulé ainsi que leurs signifiés sont en liaison si étroite chez Spinoza, que chacun d’eux implique les deux autres. Je me limiterai, dans cette étude, au Traité théologico-politique, publié en 1670, sans nom d’auteur et sous un faux nom du lieu d’édition. Précautions qui étaient utiles à une époque […]

Pourquoi Heidegger met-il en question l’ontologie du sujet afin de lui substituer une ontologie du Dasein ?

On sait que Sein und Zeit a pour seul objectif de réveiller la question de l’être. Cette question, Heidegger l’adresse au Dasein, qui est l’interrogé par excellence (das Befragte) de la question de l’être, car c’est lui qui se distingue par sa “compréhension” de l’être, fût-elle vague et générale. Il faut donc interroger le Dasein […]

La conclusion de la Critique de la raison pure

Il est bien connu que le problème fondamental de la Critique de la raison pure est celui de la possibilité de la métaphysique comme science. C’est le problème que pose la question directrice de l’ouvrage : comment des jugements synthétiques a priori sont-ils possibles? Ce qui est beaucoup moins connu et infiniment moins évident, c’est […]