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La « mémoire collective » entre sociologie de la mémoire et sociologie des souvenirs?

Le concept de « mémoire collective », issu des réflexions pionnières de Maurice Halbwachs sur les «cadres sociaux de la mémoire » (1925), après avoir suscité un vif engouement à partir du milieu des années soixante-dix, est aujourd’hui assez largement mis en question. Il ne serait que métaphore, fiction sociologique voire idéologie d’essence totalitaire. Pour […]

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La mémoire collective comme métaphore

« On n’est pas encore habitué à parler de la mémoire d’un groupe, même par métaphore ». Faut-il inverser le constat de Maurice Halbwachs pour souligner qu’on est aujourd’hui tellement habitué à penser la mémoire des groupes que celle-ci n’est guère plus qu’une métaphore ? Ce constat permet de souligner d’emblée que la notion de mémoire collective, si […]

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Qu’est-ce que la mémoire collective ?

Le thème de la mémoire collective, qui touche de manière essentielle la question du principe de cohésion sociale, assume un rôle singulier dans le contexte hétérogène de nos sociétés contemporaines. La fonction publique de la mémoire collective, sous forme de commémorations ou de musées, tout comme l’évocation de souvenirs traumatisants pour toute une collectivité, sus- […]

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La mémoire collective

« …quand nous revenons en une ville où nous avons été précédemment, ce que nous percevons nous aide à reconstituer un tableau dont bien des parties étaient oubliées. Si ce que nous voyons aujourd’hui vient prendre place dans le cadre de nos souvenirs anciens, inversement ces souvenirs s’adaptent à l’ensemble de nos perceptions actuelles. Tout se […]

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Les Universaux — métaphysique contemporaine

Classiquement, un universel est ce qui peut être « dit de plusieurs », en vertu de la possession d’une même caractéristique par divers particuliers concrets. L’équinité peut être dite des chevaux ; le rouge peut être dit des fraises, des cerises, des baies ou d’autres choses ainsi colorées. Le réalisme des universaux soutient que de […]

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Un monde commun ?

Le lecteur trouvera ci-dessous plusieurs ressources documentaires audio-video-écrites Un entretien avec Etienne Tassin sur la pensée de Hannah Arendt et la question: « comment faire un monde commun? » Cet entretien est divisé en plusieurs séquences qui sont commentées par des spécialistes de la pensée de Arendt et de Tassin. Une conférence d’Etienne Tassin à l’ENS sur […]

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Les Lumières, hier et aujourd’hui

Que faut-il entendre exactement par “les Lumières” ? La question en contient en réalité deux autres, et interdépendantes : que furent les Lumières et que sont-elles encore pour nous ? Pour dire ce qu’elles furent, il faut tenter d’en préciser le projet. Et dire ce que sont les Lumières, c’est en analyser l’héritage et les […]

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Le commun

Le commun est un terme à double face : il est à la fois inclusif et exclusif. Il peut aussi bien ouvrir et fermer, s’opposer au propre et s’identifier à lui. Il s’oppose à l’universel car il ne s’édicte pas comme une loi nécessaire, en amont de toute expérience, mais bien au contraire s’enracine dans […]

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L’universel, du dehors et du dedans

Y a-t-il des notions universelles ? Statut idéal d’un universel culturel Que l’exigence d’universalité ne se soit pas développée et réfléchie dans les autres cultures comme dans l’européenne ne suffit pas à remettre en question sa pertinence et son bien-fondé. La question rejaillit, attendue, de cet autre côté : n’y aurait-il pas des notions universelles […]

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L’idée de bien commun

La notion bien commun a été naguère considérée comme une manière désuète de concevoir ce qui fut l’objet central de la philosophie politique antique, médiévale et classique, conception à laquelle la pensée moderne aurait substitué celle d’un intérêt général, censément moins prétentieuse et politiquement plus correcte, ou du moins plus conforme à l’esprit de nos démocraties : le libéralisme politique revendique en effet aujourd’hui l’affranchissement à l’égard de toute définition d’un bien qui devrait servir de norme à la vie publique . On peut toutefois noter que la notion soi-disant moderne est aussi antique que l’autre puisque, dans sa Politique, Aristote utilise alternativement, comme des synonymes, les expressions koïnon agathon et koïnon sumphéron, ce dernier terme désignant en grec précisément ce que nous appelons un intérêt. Il est clair que, sous l’une ou l’autre dénomination, il s’agit toujours de ce que tout membre d’une cité est censé devoir préférer à ses aspirations individuelles, pour que puisse exister une res publica, c’est-à-dire une communauté politique : qu’on l’appelle bien ou intérêt, il est censé prévaloir, en tant que public, sur toute préférence personnelle, comme par exemple lorsque l’on risque sa vie à la guerre.
Or c’est cette prévalence que Nietzsche a battue en brèche de la façon la plus vive : « comment y aurait-il un « bien commun » ? Le mot renferme une contradiction : ce qui peut être commun n’a jamais que peu de valeur ».

Ainsi « vouloir s’accorder avec le grand nombre », ce qui apparaît à Nietzsche comme l’idéal suprême des démocrates modernes, est le signe d’un « mauvais goût » dont « il faut s’affranchir » : « la « prospérité générale » n’est pas un idéal, pas une fin, pas une idée un tant soit peu praticable, mais seulement un vomitif ». Sans s’arrêter à la véhémence polémique des propos de Nietzsche, ni même aux violences politiques qu’ils ont pu inspirer, on peut y entendre une mise en question plus profonde et plus subtile de l’idée de bien commun. Car, comme il le rappelle lui-même, la notion de bien est celle d’une fin à laquelle une volonté puisse tendre pour y trouver son accomplissement, et elle paraît donc impliquer d’elle-même une forme d’appropriation : comment une volonté pourrait-elle viser un but sans y voir son bien propre, et par suite, comment un bien supposé commun pourrait-il être jugé préférable au point de prévaloir sur les autres ?

La provocation de Nietzsche invite donc à se demander si l’expression bien commun n’est qu’un oxymore qui, loin de signifier une véritable idée, ne ferait que dissimuler une fiction idéologique.