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Science et métaphysique chez Malebranche et chez Kant

Comparer les idées de Malebranche et de Kant sur les rapports de la science et de la métaphysique ne paraît pas inutile. Un tel parallèle permet de mieux comprendre l’un et l’autre auteur, de découvrir la filiation de leurs doctrines, de dégager, enfin, de leurs systèmes opposés, des démarches analogues, laissant apercevoir l’intemporelle vérité des grandes philosophies. Les préoccupations et la recherche de Malebranche semblent souvent le conduire au bord du kantisme. Une orientation que l’on pourrait déjà nommer criticiste se découvre en mainte composante, en mainte tendance de sa réflexion. Et le mouvement ainsi commencé ne […]

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L’effort métaphysique de Leibniz

On se propose moins ici d’exposer la métaphysique de Leibniz comme un ensemble de thèses, que de faire sentir de quelle nature est chez Leibniz l’activité (et l’effort) métaphysique, dans sa particularité qui la distingue d’autres activités ou discours scientifiques que Leibniz d’ailleurs pratiqua, telles que la mathématique, la logique, la physique, la morale, la […]

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La métaphysique de Théophraste

Une scholie introductive au plus ancien manuscrit de notre texte fait savoir que, dès l’Antiquité, Théophraste était connu de certains comme l’auteur d’un texte relatif à ce que l’on commençait alors à appeler la Métaphysique d’Aristote. S’il semble être ignoré à ce titre des premiers éditeurs d’Aristote, il est en tout cas connu de Nicolas de Damas, […]

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Heidegger et Hegel: distance et proximité

En 1915, le jeune Heidegger (il avait alors 26 ans) inscrivait en exergue de sa thèse d’habilitation portant sur La théorie des catégories et de la signification chez Duns Scot cette phrase de Hegel, tirée d’un opuscule d’Iéna : « Du point de vue de l’essence interne de la philosophie, il n’y a ni prédécesseurs, ni successeurs ». Le même […]

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Langage et métaphysique chez Heidegger et Wittgenstein

Ce qui, nonobstant tout ce qui par ailleurs les sépare, rapproche incontestablement ces deux figures clés de la philosophie du xxe siècle que sont Wittgenstein et Heidegger, c’est la critique qu’ils ont exercée chacun à leur manière à l’égard de la métaphysique et de la tradition occidentale dans son ensemble. Ce qui paraît décisif à cet […]

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Prolégomènes sur la métaphysique

La pensée postmétaphysique peut désigner en philosophie un programme de refondation de la raison (Habermas) — refondation sans fondement métaphysique. Etre postmétaphysique serait la seule possibilité historique de la philosophie moderne (paradigme critique). La philosophie est ou serait encore possible mais seulement dans l’impossibilité de la métaphysique, donc comme une pensée postmétaphysique, désignant dès lors […]

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L’étant sans l’être

Pour quelle raison la tradition philosophique issue des œuvres de Frege et de Russell n’a t-elle accordé aucune attention sérieuse à ce que Heidegger s’est efforcé d’identifier sous le nom de « question de l’être »? Si le problème mérite d’être soulevé, c’est que l’on croit trop souvent, au sein de la tradition philosophique « continentale » voire française […]

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La métaphysique comme logique spéculative

Après le coup sévère porté par la philosophie kantienne à l’encontre de la métaphysique rationnelle, le propos hégélien semble au moins relever du scrupule philosophique sinon d’une volonté de restauration. Hegel a clairement souhaité, en effet, situer historiquement son entreprise logique comme un remplacement de la métaphysique telle que Wolff, à la suite de Leibniz, en avait présenté et diffusé le système.
La « logique objective », qui comprend la « logique de l’Être » et la « logique de l’Essence » « prend, nous dit Hegel, tout simplement la place de la métaphysique d’autrefois» . Le texte de l’édition de 1817 de l’Encyclopédie des sciences philosophiques sonne par rapport à cette page citée comme une confirmation, étendant explicitement le champ du remplacement jusqu’à la « logique subjective » (la « Logique du concept comme concept »). C’est ainsi la logique hégélienne dans sa totalité, c’est-à-dire la «philosophie spéculative (qui) prend la place de ce qui était en d’autre temps nommé métaphysique dont on traitait comme d’une science séparée».

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Y a-t-il à se demander pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien?

Quelle est « la première question qu’on a le droit de faire » ? Ou plutôt, quelle est la première question qu’on a le droit de faire à partir du moment où l’on a posé « le grand principe, peu employé communément, qui porte que rien ne se fait sans raison suffisante» ? Si l’on en croit l’auteur que nous venons de citer, c’est-à-dire Leibniz, cette question est la suivante : « Pourquoi il y a plutôt quelque chose que rien ? » Notre auteur qualifie cette question de « métaphysique » pour désigner le fait qu’elle consiste à «s’élever » au-dessus de la physique : la soif d’explication qui anime la recherche des physiciens débouche sur une question à laquelle la physique est par définition incapable de répondre. Leibniz parle ici de « droit » de poser cette question, et non de devoir ; il ne présente explicitement la question que comme légitime, non comme obligatoire. Cependant, ce qui la rend légitime à ses yeux est qu’elle découle logiquement du «principe » selon lequel « rien ne se fait sans raison suffisante ». Or, face à un principe digne de ce nom, la raison n’a pas d’autre attitude légitime que de s’y soumettre : ne pas reconnaître une loi de la raison serait se renier. C’est donc parce que la question est logiquement obligatoire qu’elle est légitime.

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L’existentialisme métaphysique de Thomas d’Aquin

L’étude des textes du Docteur Angélique conduit inévitablement à s’interroger sur la légitimité d’une partie de son entreprise : faire servir la philosophie d’Aristote à la formulation d’une théologie qui était à tous égards étrangère à ce dernier. Fondée sur des Écritures révélées, encombrées de récits cosmogoniques, de fables, et de chroniques historiques, à peu près exemptes de ratiocination métaphysique, cette théologie paraît devoir être mise au nombre des traditions mythologiques auxquelles Aristote oppose sa propre théologie philosophique.
C’est notamment un fait irrécusable qu’Aristote, démonstrateur de l’existence du Premier Moteur immobile, n’a pas professé une théorie de la création du monde. Mais qu’Aristote ne fût pas chrétien n’est qu’un fait, et, à en croire Thomas d’Aquin, la question est précisément de savoir si Aristote aurait pu, voire dû enseigner que le monde est créé par Dieu.